La marche pour le climat à Marrakech: Quand les jeunes prennent la parole
Des centaines de jeunes manifestants ont participé, vendredi à Marrakech, à une marche pour le climat afin de dénoncer la crise climatique et d’exiger des solutions immédiates à ce fléau qui menace la planète.
Initiée par l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre du Maroc (AESVT-Maroc), en partenariat avec Greenpeace, cette marche qui s’inscrit dans le cadre de la Grève mondiale pour le climat, prévue les 20 et 27 septembre, vise à mobiliser l’opinion publique et à faire pression sur la communauté internationale pour une transition rapide vers un modèle durable et prospère.
Dans une déclaration à la MAP, Mohamed Chaouki, président-délégué, responsable des affaires administratives et financières de l’AESVT, a indiqué qu’outre Marrakech, cette marche pour le climat sera organisée le 27 septembre au niveau de plusieurs villes du Royaume, notamment Casablanca, Rabat, Fès et Demnate.
Cette marche donne la voix aux jeunes pour dénoncer les décisions des pays les plus pollueurs de la planète, face à leur violation des résolutions de l’accord de Paris et du droit de l’environnement, a-t-il relevé.
Cette jeunesse s’est mobilisée pour l’avenir de leur planète, qui se trouve menacée face aux changements climatiques, a-t-il dit, ajoutant que les inondations qu’a connues dernièrement le Maroc et d’autres pays tirent la sonnette d’alarme sur le climat et la nécessité d’agir en urgence.
Pour sa part, le représentant de Greenpeace, Ismail Chaâouf, a indiqué cette marche est un appel à la concrétisation des résolutions adoptées lors de la COP22 à Marrakech, notant que l’action commence avec les jeunes et la petite enfance.
Dans ce sens, il a souligné l’importance de focaliser l’action sur l’éducation des jeunes en intégrant dans les programmes scolaires des matières qui touchent aux changements climatiques et à la protection de l’environnement, de la biodiversité et des océans, mettant en avant l’engagement constant de Greenpeace et de ses partenaires pour protéger le globe terrestre contre le réchauffement climatique.
De son côté, le directeur artistique de l’association Chemins Croisés, Mohamed Hady Niang, a affirmé que le choix de Marrakech pour abriter cette marche n’est pas fortuit, cette ville culturelle et touristique, classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO, ayant fait de grands pas en matière de protection de l’environnement.
Marrakech est l’une des premières villes africaines à se doter des bus électriques, de même que de nombreuses actions et initiatives ont été menées pour la création de l’éco-systsème et la valorisation des déchets, s’est-il félicité, appelant les jeunes à s’engager davantage pour sensibiliser à l’environnement.
Quant à Laila Bouazara, étudiante en 2ème année master à l’école supérieure des enseignants et encadrante à l’AESVT, elle a relevé que sa participation à cette marche des jeunes pour l’environnement permettra de sensibiliser la société civile quant aux dangers des changements climatiques et d’inciter les responsables à prendre des décisions en faveur de la transition climatique.
Aux quatre coins de la planète, des mouvements non-violents en faveur de l’environnement se multiplient depuis plusieurs mois. Des millions de citoyens de plus de 120 pays ont fait grève pour le climat et ont ainsi rappelé leur droit à un avenir décent sur une planète viable.
Il y a également une mobilisation massive des jeunes à la suite des appels de la jeune militante suédoise Greta Thunberg. Plus de 2 millions de jeunes, élèves et étudiants ont participé à ces mouvements pour faire entendre leur voix.
Un peu partout dans le monde, les jeunes ont donné un nouvel élan au mouvement climatique grâce à leur engagement pour le climat autour du slogan « Fridays for future ».