La mémoire historique partagée entre le Maroc et la Turquie pour développer la coopération bilatérale
Les participants à la séance de clôture du colloque sous le thème « le Maroc et la Turquie: une mémoire commune de 500 ans » ont mis l’accent, mercredi à Rabat, sur la nécessité de recourir à la mémoire historique ancestrale partagée entre les deux pays pour développer la coopération bilatérale tous azimuts.
Dans ce sens, le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri, a insisté, sur l’importance d’élargir le cercle de la mémoire historique partagée entre le Maroc et la Turquie et de poursuivre le processus de la coopération bilatérale en mettant en valeur les aspects religieux, culturels, civilisationnels et humains des deux pays dans le présent comme dans l’avenir.
El Ktiri a loué les travaux du colloque qui ont été marqués, deux jours durant, par l’esprit de collaboration, la réactivité et l’interaction, affirmant que le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération (HCAR) s’attellera à approfondir les partenariats et la coopération avec la Direction générale des archives nationales de la Turquie, la Société d’histoire turque, l’Ambassade de la république de Turquie au Maroc, les chercheurs et les personnes intéressées par le sujet d’échange de documents historiques entre les deux parties à travers la convention signée avec la direction générale des archives nationales de la Turquie.
Pour sa part, l’Ambassadeur de la Turquie au Maroc, Ethem Barkan Öz, s’est félicité des relations de fraternité, de coopération et de proximité qui ont lié les deux pays frères tout au long des cinq derniers siècles, mettant en exergue la nécessité de traduire cette harmonie en une coopération étroite dans divers domaines. L’Ambassadeur a émis l’espoir que le colloque constitue une première étape d’une série de travaux fructueux entre les deux parties.
De son côté, le Professeur Refik Turan, président de la Société d’histoire turque, a expliqué que les liens unissant les deux pays ne datent pas d’aujourd’hui, mais ont été tissés par d’innombrables personnalités historiques marocaines et ottomanes, faisant savoir que les relations entre le Maroc et la Turquie n’ont pas été marquées par la tension ou l’hostilité, les archives turques et marocaines en témoignent. Aussi, les perspectives d’une coopération renforcée et de rapprochement s’ouvrent entre les deux pays aussi bien sur le plan des relations officielles qu’entre les peuples, a-t-il assuré.
Les travaux du colloque se sont articulés autour de trois principaux axes et ont été ponctués par une kyrielle d’interventions d’une pléiade de chercheurs, d’académiciens, d’historiens, de personnalités du monde intellectuel et de la pensée des deux pays, centrées sur les relations historiques profondes dans divers domaines ayant lié l’Empire Ottoman et le Maroc.
La rencontre a été l’occasion de revisiter l’histoire commune séculaire du Maroc, de la Turquie, de jeter un éclairage sur le rôle majeur assumé par les deux pays dans l’histoire du monde musulman, de renforcer la coopération et le partenariat entre Rabat et Ankara avec pour objectif de mettre en valeur l’histoire commune.
Dans le but de célébrer la mémoire historique partagée entre le Maroc et la Turquie, il a été procédé à l’inauguration d’une exposition conjointe des publications du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, de l’Ambassade de la république de Turquie au Maroc et du Centre culturel turc Yunus Emre à Rabat.
De même, il a été procédé à la présentation de l’ouvrage intitulé »La mémoire commune maroco-turque », une des dernières publications du Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération (2018).