La montée du groupe djihadiste Wahdat al-Muslimin crée de nouveaux enjeux sécuritaires au Sahel
La région du Sahel fait face à un défi de plus en plus préoccupant avec l’émergence d’un nouveau groupe djihadiste, connu sous le nom de Wahdat al-Muslimin (Unité musulmane). Cette organisation, qui appelle à l’unité entre le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) et l’État islamique au Sahel (EI Sahel), pourrait remodeler la dynamique sécuritaire dans la région. L’origine supposée de cette idée en Libye soulève des questions sur la propagation de l’extrémisme et des activités terroristes au-delà des frontières.
La région du Sahel est depuis longtemps confrontée à des défis sécuritaires complexes. Les groupes djihadistes, tels que Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Boko Haram, ont déjà été actifs dans la région, menaçant la stabilité et la sécurité des pays concernés. Les facteurs sous-jacents de cette insécurité comprennent la pauvreté, la marginalisation, le chômage et le manque de gouvernance efficace. La présence de groupes armés non étatiques alimente les tensions et favorise l’instabilité.
Selon Menastream, la naissance du groupe Wahdat al-Muslimin, qui appelle à l’unité entre le JNIM et l’EI Sahel, ajoute une nouvelle dimension à la menace djihadiste dans la région du Sahel. Selon les informations préliminaires, l’idée aurait émergé en Libye, pays voisin du Sahel et lui-même confronté à des turbulences politiques et sécuritaires depuis la chute du Guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011. La porosité des frontières et la présence de réseaux de contrebande facilitent le flux de combattants, d’armes et de ressources financières entre les groupes djihadistes opérant dans la région.
La montée en puissance de Wahdat al-Muslimin soulève des enjeux sécuritaires majeurs pour la région du Sahel. Il est à craindre que cette nouvelle alliance entre le JNIM et l’EI Sahel renforce les capacités opérationnelles et la portée des groupes djihadistes, augmentant ainsi la menace pour les populations locales et les forces de sécurité. En outre, cette alliance pourrait saper les efforts de lutte contre le terrorisme entrepris par les pays du G5 Sahel et leurs partenaires internationaux tels que la France et les Nations Unies.
Face à cette nouvelle menace et l’échec continu de presque toutes les stratégies (Minusma, G5 Sahel, Serval, Barkhane…), il est impératif que les pays du Sahel renforcent leur coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme. La situation
Les vagues de coup d’État au Sahel ont eu de nombreuses conséquences sécuritaires dans la région, notamment la déstabilisation de la région. Ainsi, les coups d’État ont contribué à la fragilisation de la région du Sahel dans son ensemble. Les groupes terroristes et les organisations criminelles ont profité de cette instabilité pour étendre leurs activités et renforcer leur influence.
Depuis la crise au Niger, les groupes terroristes et les milices armées ont accentué les attaques sur les civiles et les militaires, notamment au Mali et au Burkina Faso. Ils ont profité du vide de pouvoir et de l’instabilité pour mener des attaques violentes contre les forces de sécurité, les civils et les infrastructures.
La montée du groupe djihadiste Wahdat al-Muslimin au Sahel représente un tournant préoccupant dans la dynamique sécuritaire de la région.