La nouvelle diplomatie américaine
« America is back, America is back, diplomacy is back » a insisté hier, 4 février 2021, Joe Biden lors de son discours. Ainsi, il a précisé les contours de ce virage diplomatique avec le Moyen-Orient, ou encore la Chine et la Russie.
« Les Etats-Unis ne s’écraseront plus face à la Russie »
Affirmant avoir récemment échangé par téléphone avec Vladimir Poutine, Biden a annoncé avoir convenu de prolonger de cinq ans le nouveau traité START pour sauvegarder la stabilité nucléaire. « J’ai indiqué clairement au président Poutine, d’une manière très différente de celle de mon prédécesseur que l’époque où les Etats-Unis s’écrasaient face aux actions agressives de la Russie – interférer dans nos élections, les cyber-attaques, empoisonner ses citoyens, est terminée », en poursuivant qu’il n’hésiterait pas à augmenter les « coûts » si nécessaire, pour y parvenir.
Il aborde ensuite le sujet de la Chine, « concurrent le plus sérieux des Etats-Unis », en évoquant notamment des « abus économiques », une attaque contre les droits humains, la propriété intellectuelle et la gouvernance mondiale. « Mais nous sommes prêts à travailler avec Pékin lorsqu’il est dans l’intérêt de l’Amérique de le faire ». Le Démocrate aborde également le coup d’État ayant eu lieu quelques jours auparavant en Birmanie et appelle les militaires à restaurer le pouvoir et à libérer les personnes détenues.
Le retrait du Yémen
Autre dossier important dans lequel la diplomatie américaine est impliquée, et comme promis lors de sa campagne, Biden a annoncé la fin du soutien américain à la coalition saoudienne au Yémen en mettant fin notamment à la vente d’armes et en envoyant un émissaire qui tentera de trouver une solution diplomatique. Il s’engage toutefois à soutenir et à aider l’Arabie Saoudite contre les attaques iraniennes et dans la lutte anti-terroriste.
Enfin, Biden annonce la signature d’un décret pour faire remonter le nombre d’admission de réfugiés à 125 000 personnes. « Il faudra du temps pour réparer ce qui a été endommage a-t-il ajouté », faisant référence à la politique étrangère de Trump. Un changement de ton catégorique et une rupture avec l’administration précédente qui signera sans doute une nouvelle ère dans les relations internationales.