La période hivernale, déterminante pour le maintien ou le retrait de l’heure d’été
Le ministre délégué chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Benabdelkader a souligné, mardi à Rabat, que le maintien de l’heure d’été ou son retrait dépend des résultats de son évaluation tout au long de la période hivernale, allant du mois de novembre 2018 à avril 2019.
Répondant à une question centrale sur les causes et raisons du changement de l’heure légale du Royaume, posée à la Chambre des conseillers, Benabdelkader a souligné que le décret relatif au maintien de l’heure d’été est un « texte de gestion » qui n’est définitif, ajoutant qu’il a pour objectif de réaliser la stabilité et non pas d’établir un nouveau fuseau horaire pour le Royaume.
Il a de même noté que l’opération d’évaluation de ce système se poursuivra tout au long de la période hivernale, avec pour objectif de déterminer son adaptation à la particularité de la société marocaine.
Benabdelkader a également fait savoir que la décision d’adopter l’heure d’été repose sur les résultats d’une étude « approfondie et scientifique » menée par le département de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, sous la supervision du Chef du gouvernement, ajoutant que cette étude a été élaborée par la filiale marocaine du cabinet d’études international, comprenant des experts marocains et internationaux.
→ Lire aussi : Les AREF ont mené des campagnes de communication après l’adoption des nouveaux horaires scolaires
Selon Benabdelkader, cette étude repose sur l’évaluation des résultats de cinq années d’application du décret n° 126-12-2 du 18 avril 2012, portant changement de l’heure légale du Royaume et ce, en deux étapes. La première étape, menée du mars à octobre 2018, a porté sur l’évaluation du système de changement d’heure, à travers la collecte de l’opinion des citoyens et des acteurs économiques concernant l’impact de ce changement sur la productivité, la compétitivité et l’équilibre des activités des acteurs économiques et sur la productivité des citoyens et leurs diverses activités, a-t-il expliqué, ajoutant qu’une étude comparée a été menée au sujet des meilleures pratiques en la matière et des moyens d’améliorer le suivi de ce système.
Concernant la deuxième phase de l’étude, elle sera réalisée dans la période allant de novembre 2018 à avril 2019 et portera sur l’évaluation du scénario approuvé.
Le sondage mené dans le cadre de l’étude révèle que 68% des citoyens et 63% des entreprises interrogés seraient contre le changement de l’heure légale, a fait savoir Benabdelkader, affirmant que ces données sont confirmées par les résultats de cette même étude, ainsi que des études similaires menées à l’international qui démontrent que les effets négatifs du changement de l’heure sont liés essentiellement au changement récurent de l’heure et non pas au changement du fuseau horaire.
Et d’ajouter que ce constat a été pris en considération lors du choix du scénario optimal pour le Royaume, par l’adoption d’un seul système tout au long de l’année, en attente du choix final entre le GMT ou le GMT+1.
Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé sa décision de maintenir le GMT+1 tout au long de l’année, en attendant l’achèvement de la deuxième tranche de l’étude sur l’impact de ce système, dont les résultats seront annoncés en mai 2019.