La Pologne dévoile un projet de fortifications aux frontières avec la Russie et le Bélarus
Les autorités militaires polonaises ont dévoilé, lundi, les grandes lignes d’un projet visant à renforcer la sécurité des frontières, qui prévoit notamment la création de fortifications et des champs de mines le long de la frontière avec la Russie et la Biélorussie.
Intitulé « Bouclier oriental », le projet qui nécessitera un investissement de 2,5 milliards de dollars, a été annoncé le 19 mai dernier par le Premier ministre polonais, Donald Tusk.
« L’objectif du bouclier est de protéger le territoire de la Pologne, d’entraver la mobilité des troupes de l’adversaire tout en facilitant cette mobilité pour nos propres troupes et de protéger les civils », a indiqué le ministre de la Défense, Władysław Kosiniak-Kamysz, lors d’une conférence de presse.
Le bouclier comprendra « toutes sortes de fortifications, de barrières, de surveillance de l’espace aérien à tous les niveaux et de mise à niveau des systèmes existants » et sera intégré au système de défense polonais, a-t-il détaillé.
Présentant les grandes lignes du projet, le chef d’état-major de l’armée polonaise, Wieslaw Kukula, a relevé que ce dernier comprend un réseau de tours de surveillance et de défense anti-drones à la pointe de la technologie, des barrières et des fossés antichars, des bunkers et des abris, ainsi qu’un espace pour les champs de mines potentiels et des hérissons anti char le long de la frontière.
Le rôle principal de ces fortifications est de dissuader tout agresseur potentiel, a-t-il dit lors d’une conférence de presse, sans préciser quelles mines seraient utilisées.
La Pologne, dont le territoire est limitrophe avec l’enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie ainsi qu’avec l’Ukraine, avait annoncé l’année dernière son intention de porter son budget défense à 4% du Produit intérieur brut (PIB). Membre de l’OTAN et de l’UE, la Pologne a nettement accéléré ses dépenses de défense, dans le contexte du conflit russo-ukrainien.
Avec MAP