La Pologne prévoit le lancement de chèques-vacances pour relancer le tourisme
Le gouvernement polonais envisage de lancer des chèques-vacances au profit de travailleurs afin de soutenir l’industrie du tourisme touchée par la crise liée à la pandémie de coronavirus.
En raison du chômage partiel dû au confinement, le gouvernement a décidé d’y remédier en partie en faisant bénéficier des travailleurs de chèques-vacances d’une valeur de 1 000 zlotys (220 euros).
L’aide est destinée aux travailleurs à temps plein ayant un salaire de moins de 5 200 zlotys brut par mois (1 140 euros, le salaire moyen).
Ces chèques vacances sont financés à 90 % par l’État et à 10 % par l’employeur, a expliqué Jadwiga Emilewicz, ministre polonaise du développement.
Ces chèques seront distribués sous la forme d’une carte électronique, valable pendant deux ans dans les musées, les hôtels, les locations de vacances…etc.
Les chèques-vacances ne pourront toutefois être utilisés qu’en Pologne.
Cette initiative constitue un coup de pouce au secteur du tourisme polonais, qui bien que principalement alimenté par les nationaux (80 %) est touché par les mesures de restriction notamment la fermeture des frontières.
La clientèle étrangère est habituellement très dépensière bien que ne représentant que 20 % des touristes.
Comme partout en Europe, le secteur du tourisme a beaucoup souffert du confinement, les restaurants et les hôtels ayant été obligés de fermer et le secteur pris dans son ensemble accuse une baisse de 65% du chiffre d’affaires depuis le début de l’épidémie, selon l’office des statistiques.
Dans le cadre des nouvelles mesures de déconfinement, la Pologne a rouvert cette semaine les cafés, les restaurants et les salons de coiffure, après avoir autorisé une semaine auparavant la réouverture des hôtels et des centres commerciaux.
Les Polonais avaient été appelés à rester chez eux à la mi-mars afin d’endiguer la propagation du coronavirus, qui, selon les autorités, a au total provoqué la mort de 990 personnes et en a contaminé 20838.
La Pologne, l’une des économies les plus dynamiques de l’UE avant l’épidémie, devrait voir son PIB réduit de 3,4% cette année, selon une projection révisée du gouvernement, contre une hausse de 3,7% auparavant prévue.