La Promotion de la culture et la préservation du patrimoine, une priorité pour le Maroc
La Promotion de la culture et la préservation du patrimoine, dans toutes ses composantes, figurent parmi les priorités du Royaume du Maroc, a affirmé le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj.
Le ministre a passé en revue, dans un entretien à la MAP, en marge de la 2ème Conférence des ministres de la culture du « Dialogue 5+5 » en Méditerranée occidentale, tenue vendredi à Lisbonne, les multiples projets initiés dans ce cadre, citant notamment la création de plusieurs centres culturels et l’organisation de festivals internationaux de théâtre, de musique, de littérature et du livre.
Lors de cette Conférence des ministres de la culture, ”nous avons mis en avant les efforts consentis par le Maroc, sur les plans mondial et continental, dans le domaine de protection du patrimoine”, a-t-il dit, rappelant que le Maroc dispose d’un important arsenal juridique en la matière, et contribue à plusieurs Fonds en charge de la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel, dont le Fonds international pour la protection du patrimoine culturel en péril, le Fonds international pour la diversité culturelle et le Fonds pour le patrimoine mondial africain.
Le Maroc a également ratifié plusieurs conventions internationales, en particulier avec l’UNESCO, et jouit d’une place distinguée au sein des organisations régionales et continentales en charge de la préservation du patrimoine, a ajouté Laâraj.
Pour le ministre, cette 2ème Conférence n’était pas seulement une occasion de souligner les efforts déployés par le Royaume pour la protection du patrimoine, mais aussi pour mettre l’accent sur l’importance accordée à la jeunesse en matière de culture, notamment à travers la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine.
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Le Conseil est une institution constitutionnelle chargée de la protection et du développement des langues arabe et amazighe et des diverses expressions marocaines, dont la promotion de la culture figure parmi ses principales prérogatives, à travers l’ouverture sur différentes cultures mondiales, a-t-il expliqué, rappelant que le Maroc a insisté dans sa constitution de 2011 sur les principes de cohabitation, de tolérance et du dialogue culturel constructif.
Par ailleurs, Laâraj a fait part de la volonté du Maroc d’organiser un premier festival cinématographique 5+5 dédié aux jeunes réalisateurs, comme annoncé lors des travaux de cette 2ème Conférence, tenue sous le thème « Méditerranée Occidentale, dialogues et ponts: Patrimoine Culturel et nouvelles générations comme promoteurs du dialogue entre peuples et cultures« , avec pour objectif la valorisation des productions de la jeunesse, soulignant la disposition du Royaume à renforcer la concertation entre les pays membres, consolider la coopération régionale et affermir le dialogue civilisationnel, pour le traitement de différentes questions culturelles.
Cette proposition a été hautement saluée par la majorité des pays membres du « Dialogue 5+5« , s’est-il félicité, plaidant pour la création de mécanismes permettant l’accès des jeunes au domaine culturel, car, a-t-il insisté, « le Maroc considère que la culture est un droit constitutionnel ».
Le Maroc appelle, dans le cadre de ce dialogue, à encourager les politiques et initiatives susceptibles de faire face à toute forme d’extrémisme pour laisser place aux valeurs universelles basées sur la promotion de la culture, des principes de diversité, de cohabitation et de paix, a-t-il conclu.
Outre les ministres de la culture des 10 pays de la Méditerranée, ont également pris part à cette rencontre, en tant qu’observateurs, Joana Cruz-Schiling, de la représentation de la Commission européenne au Portugal, José Caraço, directeur exécutif du centre nord-sud du Conseil de l’Europe, Marisa Farrugia, envoyée spéciale de l’Union pour la Méditerranée, et Elisabeth Guigou, présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures.
Le dialogue 5+5 constitue un forum sous régional pour les dix pays du bassin méditerranéen, qui y prennent part depuis sa création, cinq se trouvent au nord de la mer Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et cinq autres au sud de celle-ci (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie).