la réforme des établissements et entreprises publics
Par Bassma Rayadi
Le chantier relatif à la réforme des établissements et entreprises publics (EEP) est l’un des projets phares à mettre en œuvre par le nouveau gouvernement, dont la majorité sera composée du Rassemblement National des Indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du parti de l’Istiqlal (PI).
En effet, le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022 donnera la priorité à l’accélération des chantiers liés à la réforme de l’administration, selon le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal 2022-2024.
Ce projet porte principalement sur la simplification des procédures, la digitalisation, l’opérationnalisation de la charte nationale de la déconcentration administrative ainsi que la déclinaison de la charte des services publics. Il vise, en outre, à pallier les dysfonctionnements structurels de certains Établissements et Entreprises publics, pour une meilleure cohérence et complémentarité dans leurs missions et le renforcement de leur efficacité économique et sociale.
→ Lire aussi : La pandémie de Covid-19 a eu des impacts “différenciés” sur le secteur des EEP
Il s’agit également de l’accélération de la mise en œuvre des dispositions contenues dans la loi-cadre relative à la réforme des EEP, à travers la suppression de celles qui ne remplissent plus les conditions de leur création ou dont l’existence ne procure plus l’efficacité requise. Le futur gouvernement sera aussi amené à la réduction des subventions accordées aux établissements, et la corrélation de cet appui avec leur performance et leur engagement à atteindre, à terme, l’indépendance financière, ainsi que de la création de holdings à travers le regroupement d’un ensemble d’établissements publics dont les missions se chevauchent ou se rapprochent.
Le président du Centre Marocain pour la Gouvernance et le Management, Youssef Guerraoui Filali, a souligné, dans une déclaration à la MAP, que la réforme de l’administration marocaine, tant attendue par nos citoyennes et citoyens, est un point crucial pour le futur gouvernement, notant qu’il s’agit d’un pilier majeur du nouveau modèle de développement. Il a également relevé qu’une administration plus efficace sera un outil pertinent d’amélioration du climat des affaires et de renforcement de la confiance des acteurs, et ce pour hausser l’attractivité du Maroc en termes d’investissements nationaux ou étrangers. « Avec l’investiture d’un nouveau gouvernement, le climat serait plus propice pour l’accélération de la réforme, en l’occurrence l’instauration d’une véritable gestion axée sur les résultats ainsi que la reddition systématique des comptes », a-t-il fait remarquer.
Pour M. Filali, il est question aussi de « mener un réel leadership pour parvenir à changer la mentalité du fonctionnaire, tout en luttant contre la bureaucratie excessive et la rigidité administrative, et par conséquent favoriser l’ouverture dans la gestion et le management participatif afin de hausser la performance des actions publiques”. La réforme du secteur public, en l’occurrence les établissements publics, demeure ainsi un axe primordial sur lequel la prochaine formation gouvernementale devra se focaliser pour la réussite de l’ensemble des chantiers ambitieux dans lesquels le Royaume s’est engagé.
Avec Map