La Russie a convoqué une réunion à huis clos à l’ONU entre le Mali et la France
Ousmane THIAM
La Russie a convoqué à l’ONU une réunion de crise pour que le Mali et la France évoque la question de la plainte du Mali à l’égard des violations supposées de son espace aérien par la France, dans l’affaire des images du charnier prises par des drones français.
La tension diplomatique entre la France et le Mali ne cesse de s’accroître ces derniers mois suite à deux épisodes particulièrement déterminants dans la relation entre ces deux pays. D’abord la décision de la France de suspendre sa mission au Mali et tout récemment la dénonciation du Mali, du traité en matière de défense qu’il avait contracté en 2014 avec la France. Aujourd’hui, c’est la Russie qui entre dans la danse dans un contexte de plus en plus tendu, en demandant à l’ONU d’évoquer la plainte du Mali à l’égard des violations de son espace aérien par la France, dans l’affaire des images du charnier prises par des drones français.
Suite à cette demande, une réunion informelle du Conseil de sécurité à propos du Mali s’est déroulée à l’ONU ce mardi 3 mai.
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Il faut savoir que le Mali a envoyé aux 193 pays de l’ONU sa lettre d’accusations d’espionnage contre la France et la Russie a ainsi convoqué cette réunion à huis clos pour que les deux parties puissent s’expliquer.
Selon RFI, la France a nié les accusations du Mali et crie au mensonge : selon elle, Gossi n’était pas concernée par la zone d’exclusion aérienne, et la prise d’images serait conforme à celle prévue par l’accord de 2013.
Toujours selon la Radio Française, l’ambassadeur adjoint russe a pointé mardi une « désinformation » française, arguant de la nécessité de respecter la souveraineté du Mali. Mais la France n’a pas hésité de renvoyé la Russie dans les cordes sur la question de la souveraineté, en pleine invasion de l’Ukraine par la Russie. Et surtout, selon RFI, elle s’est indignée que l’ambassadeur adjoint russe soupçonne des manipulations autour du massacre de Gossi comme celui de Boutcha en Ukraine.
La France dit qu’elle a réclamé une enquête indépendante pour pouvoir identifier formellement ces hommes présents sur le charnier de Gossi affirme notre source.