La Russie a réorienté 20% de son brut destiné à l’Europe vers l’Asie
La Russie a réorienté près de 20% de son pétrole destiné à l’Europe vers les marchés asiatiques, a annoncé, mercredi à Moscou, le vice-Premier ministre russe chargé de l’énergie, Alexandre Novak.
« Les ressources énergétiques qui étaient destinées à l’Europe ont été réorientées vers de nouveaux marchés. Si nous parlons du pétrole, nous avons probablement réorienté environ 20% des volumes qui étaient auparavant fournis à l’Europe vers d’autres marchés: l’Inde, la Chine et d’autres pays », a-t-il déclaré lors d’un Forum éducatif intitulé « Knowledge First ».
En ce qui concerne le gaz, a-t-il ajouté, la Russie a réduit le volume des livraisons à l’Union européenne (UE) et en a également réorienté une partie vers l’Asie, les livraisons de gaz à la Chine ayant augmenté d’environ 50% au cours de l’année écoulée grâce au gazoduc « Force de Sibérie ».
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D’après M. Novak, la Russie a réussi à établir de nouvelles chaînes d’approvisionnement, dans le contexte des sanctions contre son industrie énergétique, et à conclure de nouveaux accords en l’espace d’un mois et demi.
Les principaux marchés ciblés sont ceux de l’Asie-Pacifique, de l’Asie centrale, de l’Afrique et de l’Amérique latine, a-t-il fait savoir.
Le brut russe transporté par voie maritime fait l’objet d’un embargo de l’Union européenne (UE) depuis le 5 décembre décembre, couplé à un plafonnement du prix du pétrole russe à 60 dollars par baril, imposé par l’UE, le G7 et l’Australie.
A partir du 5 février, l’UE, le G7 et l’Australie ont commencé à appliquer des plafonds de prix aux produits pétroliers russes allant de 100 dollars le baril pour le diesel à 40 dollars le baril pour les autres dérivés.
Avec MAP