La Russie vendra son pétrole en utilisant de nouveaux instruments
La Russie vendra son pétrole en ayant recours à de nouveaux instruments dans le sillage de l’entrée en vigueur d’un plafonnement des prix de son brut, a annoncé, mardi, le vice-premier ministre russe en charge de l’énergie, Alexandre Novak.
« Des conditions plus difficiles sont à prévoir. Néanmoins, nous continuons à vendre du pétrole et continuerons à le faire. Bien sûr, nous utiliserons de nouveaux instruments, de nouveaux mécanismes d’assurance, d’interaction entre les entreprises et de transport », a déclaré le responsable, cité par les agences de presse russes.
De l’avis de Novak, « le pétrole russe est demandé sur les marchés mondiaux et il trouvera ses acheteurs ». Les chaînes logistiques vont changer, mais ce n’est pas une tragédie, a-t-il ajouté, se disant confiant en la capacité des entreprises commerciales de trouver des mécanismes entre-elles pour vendre les produits russes concernés.
Le responsable n’a pas exclu une réduction de la production du pétrole russe dans des conditions de volatilité, jugeant que le plafonnement des prix du pétrole russe ne fera qu’augmenter davantage les prix de l’or noir en raison d’une offre déficitaire.
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Dans des déclarations similaires, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a indiqué que les départements russes concernés se sont préparés pour l’introduction d’un plafond sur les prix du pétrole.
« Nos départements et structures concernés se sont préparés pour cette étape dans divers domaines et sous divers aspects », a-t-il déclaré aux journalistes, ajoutant que les intérêts russes en la matière « seront assurés d’une manière ou d’une autre ».
Le plafonnement des prix du pétrole russe, entré en vigueur lundi, vise à restreindre les revenus de la Russie tout en s’assurant qu’elle continue à alimenter le marché mondial.
Le mécanisme prévoit que seul le pétrole vendu à un prix égal ou inférieur à 60 dollars le baril pourra continuer à être livré, et qu’au-delà, il sera interdit pour les entreprises basées dans les pays de l’Union Européenne, du G7 et en Australie de fournir les services permettant le transport maritime du brut.
L’activation de cette mesure coïncide avec l’entrée en vigueur d’un embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime, plusieurs mois après une mesure similaire décidée par les États-Unis et le Canada.
Avec MAP