La torture, même sur un seul individu, doit être considérée comme un crime contre l’humanité
La torture, même sur un seul individu, doit être considérée comme un crime contre l’humanité, a affirmé, Ahmed Herzenni, ambassadeur itinérant chargé des questions des droits de l’Homme.
M. Herzenni, qui intervenait lors d’une session de formation organisée, récemment Laâyoune, par l’Association marocaine des femmes juges, en partenariat avec la Commission régionale des droits de l’Homme de Laâyoune-Sakia El Hamra, a appelé à participer au développement du concept de crime contre l’humanité qui encadre la majorité des violations graves des droits de l’Homme y compris la torture.
Il a, à cet égard, regretté que ce concept reste aujourd’hui limité aux graves violations dont sont victimes de nombreuses personnes, estimant que sur la base de notre expérience et de notre patrimoine culturel et religieux, la torture équivaut au meurtre et qu’en conséquence la torture d’un individu équivaut à la torture de l’humanité entière. M. Herzenni a insisté sur la nécessité d’éradiquer la torture dans l’intérêt de tous, ajoutant que cela est de nature à promouvoir la quiétude et la sécurité et faire face aux idéologies appelant à la violence.
L’ancien président du Conseil consultatif des droits de l’Homme a aussi appelé à célébrer le 34ème anniversaire de la convention internationale contre la torture, d’autant que le Royaume est l’un de ses premiers signataires de même qu’il est représenté au sein de la vice-présidence du comité onusien contre la torture.
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Il a, par ailleurs, salué le rôle joué par l’Association marocaine des femmes juges dans la promotion du système judiciaire, invitant les magistrates à s’engager davantage dans la lutte en faveur d’un monde sans torture et sans violations graves des droits de l’Homme.
Ciblant quarante cadres du ministère de la Justice, des services de sécurité, de santé et de l’administration pénitentiaire au niveau régional, cette formation organisée sous le thème « Convention contre la torture…Contexte et mise en œuvre » a été l’occasion de mettre en lumière l’expérience marocaine pionnière en la matière, à travers le mécanisme national de prévention de la torture.
A cette occasion, un exposé a été présenté sur le mécanisme et ses références, en plus des attentes et des défis, tout en accordant une grande attention à la contribution de la société civile à cet égard.
( Avec MAP )