La Tunisie appelée à conclure un accord avec le FMI pour stabiliser son cadre macroéconomique
La Tunisie est appelée à finaliser l’accord du prêt avec le Fonds monétaire international (FMI) d’un montant de 1,9 milliard de dollars pour stabiliser son cadre macroéconomique, selon la Banque africaine de développement (BAD).
Ce prêt devrait rétablir la soutenabilité des finances publiques et envoyer un signal positif aux investisseurs privés et aux bailleurs de fonds, explique la BAD dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique de l’année 2023.
La finalisation de l’accord avec le FMI permettrait, également, de débloquer des financements concessionnels de la part d’autres partenaires au développement, fait remarquer la même source.
Selon la BAD, la stabilisation du cadre macroéconomique de la Tunisie est tributaire, aussi, de la mise en place d’une stratégie de réduction de la dette souveraine à moyen terme et d’un plan de restructuration des entreprises publiques et de réduction de leurs dettes extérieures garanties par l’État.
Côté perspectives, la BAD table sur une croissance économique timide en Tunisie de l’ordre de 1,9 % en 2023 et 2,8 % en 2024, tirée par le secteur manufacturier et les services.
L’inflation devrait continuer à croître en 2023 (9,2 %) avant de baisser en 2024 (6,8 %) sous l’hypothèse d’une politique monétaire prudente et d’un apaisement des tensions inflationnistes extérieures, fait observer le rapport.
La Tunisie est parvenue à conclure un accord préliminaire avec le FMI depuis le 15 octobre 2022, en vue d’obtenir un prêt de 1,9 milliard de dollars, remboursable sur une période de 48 mois. La déprogrammation du dossier de la Tunisie de l’ordre du jour de son conseil d’administration réuni en janvier 2023, a relancé les spéculations et les polémiques sur les perspectives de cet accord censé insuffler une bouffée d’oxygène à l’économie du pays.
Pour donner son aval, le FMI s’attend à un engagement ferme des autorités tunisiennes à mettre en œuvre un programme de réformes pour restructurer les entreprises publiques tunisiennes accablées par un lourd endettement et lever les subventions sur certains produits de base.
Avec MAP