La vision panafricaine du Maroc mise en exergue à Abidjan
Les multiples facettes de la contribution du Maroc aux efforts visant le développement de l’Afrique ont été mises en relief à Abidjan par l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani.
Invité de la conférence périodique du Rotary club Abidjan qui s’est tenue, le weekend, sous le thème « la contribution du Maroc au développement de l’Afrique », le diplomate marocain a passé en revue les différentes déclinaisons et incarnations de la vision panafricaine du Maroc.
De l’économie à la coopération religieuse, en passant par la gestion des flux migratoires et les opérations de maintien de la paix, Kettani a livré un topo riche en informations, en chiffres et en dates clés.
En matière diplomatique, Kettani a souligné que depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône, la consolidation des relations avec l’Afrique est devenue une priorité de la politique étrangère du Maroc.
Dans la foulée, a ajouté l’Ambassadeur du Maroc, la politique africaine du Royaume a évolué vers une nouvelle approche de coopération basée sur le développement de partenariats gagnant-gagnant authentiques.
En plus concret, a-t-il poursuivi, le Maroc a signé des centaines d’accords et conclu autant de partenariats dans des secteurs aussi divers que l’éducation, le développement agricole, l’économie, la finance, ou encore les affaires religieuses.
En outre, SM le Roi Mohammed VI a nommé début 2018, un ministre délégué chargé des affaires africaines, donnant ainsi une preuve supplémentaire de l’engagement irréversible du Maroc en Afrique.
En économie, Kettani a relevé que la stratégie du Maroc en direction du continent africain est la concrétisation de la vision Royale qui prône un développement dans divers domaines clés, tels la sécurité alimentaire, les infrastructures, l’inclusion bancaire et financière, les énergies renouvelables et la croissance verte.
Aussi, a-t-il dit, l’expérience du Maroc dans les affaires avec l’Europe et les liens étroits qui unissent les sociétés nationales dans tous les domaines avec leurs homologues européennes, donnent au Royaume une posture stratégique comme trait d’union entre l’Europe et l’Afrique.
Le Maroc est désormais le deuxième pays sur le continent en termes des investissements étrangers directs en Afrique subsaharienne, a-t-il ajouté, soutenant que, de 2008 à 2016, le commerce du Maroc avec l’Afrique subsaharienne a augmenté au rythme annuel moyen de 9,1 %.
SM le Roi Mohammed VI a également initié de grands projets d’importance stratégique, à l’image du projet de gazoduc Maroc-Nigeria.
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Kettani a également indiqué que les opportunités qui découlent de la coopération « triangulaire », qui consiste à canaliser les fonds de l’aide internationale pour financer des projets d’infrastructures en Afrique, servent de base pour une plus grande intensification des relations économiques entre le Maroc et les pays du continent.
Egalement, les grands groupes marocains ont fait de l’accès aux marchés d’Afrique sub-saharienne une place importante et prioritaire dans leurs stratégies d’internationalisation.
A titre d’exemple, le déploiement de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) en Afrique, qui vise à y garantir la sécurité alimentaire, illustre la nouvelle stratégie économique du Maroc vers le continent.
La Sécurité et le maintien de la paix sont également des déclinaisons de la vision panafricaine du Maroc, selon Kettani.
« Les Forces Armées Royales ont participé à de nombreuses missions de paix en Afrique depuis l’indépendance en 1956, en déployant des milliers d’hommes dans les différentes opérations », a-t-il noté, ajoutant que des soldats marocains sont aujourd’hui déployés en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.
Aussi, des hôpitaux de campagne ont été déployés dans plusieurs pays africains et ont fourni plus de 530.000 prestations médicales aux populations locales, a poursuivi le diplomate marocain.
En matière migratoire, l’Ambassadeur du Maroc a précisé que conformément aux Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, une nouvelle politique d’immigration et d’asile a été adoptée en 2014.
Cette politique, qui est conforme à l’engagement en matière des droits de l’homme du Maroc, est adossée à une approche holistique qui vise à garantir l’accès des migrants aux droits et services fondamentaux, y compris l’éducation, le logement social et l’emploi, a ajouté Kettani.
Dans le cadre de ses activités de plaidoyer international pour une nouvelle approche relative aux migrations, le Maroc a pris la coprésidence aux côtés de l’Allemagne, du Forum mondial sur la Migration et Développement 2018.
En matière religieuse, a poursuivi le diplomate marocain, le Royaume a créé l’Institut Mohammed VI de formation des Imams, Morchidines et Morchidates en mars 2015.
En juillet 2015, SM le Roi Mohammed VI a inauguré une autre institution religieuse panafricaine qu’est la Fondation Mohammed VI des ouléma africains qui vise, a-t-il rappelé, à coordonner les efforts des savants musulmans afin de générer et de diffuser des principes de tolérance, revitaliser le patrimoine culturel islamique et entreprendre des recherches scientifiques en études islamiques.