L’action gouvernementale converge avec les dispositions du NMD
L’action gouvernementale évolue dans un sens favorable aux dispositions du Nouveau modèle de développement (NMD), a indiqué, jeudi soir à Casablanca, l’expert-comptable et vice-présidente de l’Ordre des Experts-comptables du Maroc, Laila El Andaloussi, lors de la plénière mensuelle du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises(CJD).
Les premiers résultats du processus d’implémentation et de déploiement du NMD via la Loi de finances 2022 sont positifs, a souligné Mme El Andaloussi dans son intervention au séminaire placé sous le thème « NMD 2035 : état des lieux et rétroplanning, moyens et ambitions« , notant toutefois la nécessité d’accélérer les chantiers prioritaires à savoir ceux de la santé et de l’éducation.
L’experte a également relevé l’importance des réformes liées à la gestion des établissements publics, en l’occurrence la charte des services administratifs qui constitue l’élément fondamental pour asseoir un climat de confiance entre l’Etat et l’entreprise, et ainsi “amorcer le sentier de croissance désigné par le NMD”.
Selon Mme El Andaloussi, il s’agit là d’une condition indispensable pour réaliser l’ambition du NMD en matière d’investissement et atteindre, à horizon 2035, un ratio de 2/3 d’investissement privé et 1/3 d’investissement public.
Par ailleurs, après avoir affirmé que le NMD apporte une panoplie de réponses à un ensemble d’obstacles de nature fiscale observés par les professionnels, Mme El Andaloussi a rappelé l’impératif de réduire la pression fiscale pour promouvoir une classe moyenne viable, indispensable à l’équilibre socio-économique.
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Pour sa part, l’expert en entrepreneuriat et employabilité et membre du CJD, Youssef Ennaciri, a fait observer la dimension de la loi de finances comme instrument de courte durée qui détermine la mise en œuvre des orientations du NMD qui présente, quant à lui, une vision à horizon 2035.
Après avoir souligné les choix pertinents de l’action gouvernementale, M. Ennaciri a insisté sur la nécessité de convergence des mesures de l’Exécutif, leur intégration et leur complémentarité “pour qu’elles remplissent sans détours les objectifs 2035”.
Sur le plan entrepreneurial, l’expert a fait valoir la promotion du partenariat public-privé (PPP), en impliquant davantage le secteur privé, notamment les startups, qui représentent une locomotive pour le développement économique national.
Concernant la contribution du CJD à cette thématique, M. Ennaciri a affirmé qu’un livret de propositions émanant d’une commission d’experts sera livré incessamment et partagé avec les décideurs et la société civile afin de contribuer positivement au débat.
Le CJD-Maroc est une association de jeunes entrepreneurs et managers se voulant un laboratoire d’idées et une force de proposition sur l’ensemble des problématiques ayant trait à l’économie.
Lieu privilégié de débat et d’échange, et incubateur d’idées, la mission de l’association s’articule autour de la réflexion, de la formation et de l’expérimentation.
(Avec MAP)