L’adhésion du Maroc à la CEDEAO, un changement majeur générateur de bénéfices pour l’Afrique de l’Ouest
L’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un changement majeur générateur de bénéfices pour l’Afrique de l’Ouest, a affirmé M. Lionel Zinsou, co-président de la Fondation AfricaFrance et ancien Premier ministre du Bénin.
Dans une déclaration à la MAP en marge du forum économique « Afrique-Monde Arabe-France, construire un avenir économique commun », tenu mardi à Paris, M. Zinsou a salué cette dynamique d’intégration du marché unique qu’il a qualifiée de « très forte », soulignant que l’adhésion du Maroc permettra de créer des bénéfices en termes d’emploi, de devises et de bien-être.
« Le Maroc est le seul pays dont le nom veut dire Ouest et il n’y a donc aucune ambiguïté sur le fait qu’il soit bien en Afrique de l’ouest« , a-t-il fait remarquer, en minimisant les inquiétudes que certains chefs d’entreprise africains pourraient avoir du fait que le Maroc, pays plus avancé sur le plan économique, puisse menacer par la concurrence les intérêts établis.
Il s’agit d’une crainte qui existe toujours à l’occasion d’intégrations régionales, et qui produisent toujours, au contraire, les mêmes résultats, à savoir une concurrence accrue, des marchés bien plus grands avec des bénéfices en termes d’emploi, de devises et de bien-être.
« Il faut garder cette confiance », a-t-il insisté affirmant que « les gens qui n’appartiennent pas au contient verront désormais l’Afrique de l’ouest commencer à Tanger et s’arrêter à la frontière entre le Cameroun et le Tchad, un immense ensemble en terme de marché de 350 millions de consommateurs potentiels avec une main d’œuvre des plus jeunes et en voie d’améliorer sa formation ».
Il s’agit d’un potentiel énorme qui va changer la représentation de ce qu’est l’Afrique de l’Ouest, a-t-il dit ajoutant qu’ »au lieu qu’elle paraisse lointaine et différente, elle deviendra immédiate ».
« A partir du Maroc on peut établir des bases très faciles logistiquement pour des gens qui viennent d’Europe, d’Asie ou d’Amérique du Nord et permettant d’accéder à ce marché. Cela va faciliter l’Afrique de l’ouest et lui apporter des compétences », a expliqué M. Zinsou.
Le co-président d’AfricaFrance, a par ailleurs, qualifié de « moment important de réconciliation africaine », la réintégration du Maroc à l’Union africaine (UA) qui, a-t-il estimé, devient « une organisation qui prend de plus en plus de poids pour la paix et la sécurité, mais aussi sur le plan économique ».
« L’Union africaine avait besoin d’une représentativité plus grande et l’entrée du Maroc est un signe extrêmement fort », a-t-il souligné.
Cette réintégration est « vue par les Africains comme une réunification de la famille et vue par le Maroc comme la preuve de la volonté de SM le Roi Mohammed VI de réinvestir l’africanité du Royaume dans les domaines institutionnel, politique et diplomatique, comme cela a été fait de manière spectaculaire, par le Souverain dans le domaine économique », a-t-il relevé.
AfricaFrance est une fondation qui a pour ambition de renforcer les relations entre les entreprises de France et de l’ensemble du continent africain sur une base partenariale pour une croissance durable et inclusive.
