L’adhésion du Maroc à la CEDEAO, au menu d’une conférence à Dakar
« Adhésion du Maroc à la CEDEAO : Fondements, enjeux et perspectives communes », est le thème d’une conférence qui a ouvert ses travaux, jeudi à Dakar, à l’initiative de l’Institut Amadeus.
Organisée en collaboration avec des Think Tanks sénégalais, avec l’ambition d’élargir le débat, les prochaines semaines, dans d’autres capitales d’Afrique de l’Ouest, cette conférence s’inscrit dans une démarche d’écoute des différentes opinions relatives à la demande d’adhésion du Royaume à la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), notamment les réticences d’une partie du patronat sénégalais.
Cette rencontre réunit des responsables gouvernementaux, des parlementaires, des opérateurs économiques et des acteurs influents de la société civile, du Sénégal et du Maroc.
Les tables-rondes, au programme de la manifestation, permettront de présenter, d’une part, la perspective du Royaume du Maroc, notamment les fondements de sa vocation ouest-africaine, et de connaître d’autre part les différentes positions des parties prenantes sénégalaises sur cette adhésion.
S’exprimant lors de l’ouverture de cette rencontre, le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a mis en relief la « singularité » des relations liant le Maroc et le Sénégal, relevant que « le processus d’adhésion du Maroc à ce groupement régional ne doit pas occulter des siècles et des sicècles d’amitié commune ».
« Nous sommes ici à Dakar dans le cadre d’un processus d’écoute et de compréhension afin d’expliquer la démarche marocaine. L’adhésion du Maroc à la CEDEAO s’effectuera avec le Sénégal ou n’aura pas lieu. La relation entre nos deux pays est précieuse et rien ne se fera au détriment du Sénégal », a-t-il martelé.
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Après avoir noté que « le Maroc n’est pas pressé » dans sa démarche d’intégratin de la CEDEAO, mais cherche plutôt à ce que le processus d’adhésion se déroule dans les meilleures conditions, M. Fassi Fihri a relevé que le Royaume salue le bilan réalisé par la CEDEAO en 40 d’existence, laquelle constitue « un exemple sur le continent ».
Les recommandations proposées dans le cadre de cette conférence seront communiquées à l’ensemble des décideurs marocains et sénégalais.
La séance matinale se déroulera en deux tables rondes à huis clos. Elle réunira une délégation sénégalaise et une délégation marocaine représentant les sphères politique, économique, universitaire et de la société civile. Cette approche permettra, selon les organisateurs, d’échanger, de discuter et de confronter sereinement et librement les différents points de vue dans un esprit constructif.
Afin d’élargir le débat au grand public, l’après-midi abritera deux séances plénières ouvertes aux médias invités et à plus de 150 participants.
L’objectif de cette conférence est d’instaurer une écoute respective ainsi qu’un dialogue franc et ouvert entre les principaux acteurs sénégalais et marocains concernés, sur les conditions optimales d’un élargissement, au Royaume du Maroc, de la CEDEAO, selon un communiqué d’Amadeus.
Cet exercice permettra de partager les ambitions communes, d’exprimer les attentes réciproques, d’identifier les appréhensions respectives ainsi que les accommodements nécessaires et le dépassement en commun des difficultés rencontrées.