L’administration de la Prison locale Ras El Ma de Fès réfute les allégations de torture formulées par l’avocat d’un détenu
L’administration de la Prison locale Ras El Ma de Fès a réfuté dimanche les allégations de torture formulées dans des déclarations à un site électronique par l’avocat du détenu (Y.W) et impliquant un fonctionnaire de l’établissement.
Dans une mise au point, l’administration de la Prison locale explique que le détenu précité a quitté la salle où il suivait des cours au sein d’une filière de formation professionnelle pour se rendre aux toilettes, notant qu’il a toutefois continué à déambuler dans le couloir en refusant de retourner en classe, ce qui a incité un fonctionnaire à intervenir pour l’obliger à regagner la salle de cours.
Cependant, ledit fonctionnaire a été surpris de se voir attaqué par le détenu qui a tenté de le rouer de coups en l’agrippant violemment par son uniforme, rapporte l’administration de la prison.
Suite à cet incident, un conseil de discipline de l’établissement s’est réuni et a décidé de placer le prisonnier en cellule d’isolement pour une période de trente jours, relève le communiqué.
L’administration fait observer que le détenu en question est connu pour son mauvais comportement, rappelant qu’il a déjà fait l’objet de six infractions à la Prison locale de Tétouan, avant d’être transféré à la Prison locale Ras El Ma de Fès.
Et d’ajouter que bien qu’il lui eut été permis de s’inscrire à l’une des filières de formation professionnelle en vue de l’encourager à améliorer son comportement, il a préféré s’acharner dans son attitude agressive envers les fonctionnaires de l’établissement, ce qui a nécessité de le soumettre à la procédure disciplinaire précitée, dans le respect total de la loi régissant les établissements pénitentiaires.
S’agissant des allégations dudit avocat concernant le non-respect de la confidentialité de ses échanges avec son client, l’administration affirme qu’il s’agit d’allégations mensongères, soulignant que les échanges de l’avocat avec le détenu ont eu lieu dans le respect des dispositions légales en la matière.
De même, poursuit-on, les allégations de cet avocat sont allées plus loin, puisqu’il a prononcé des accusations graves contre les fonctionnaires de l’établissement qu’il a accusés d’avoir « torturé » son client, lui faisant subir une flagellation de la plante des pieds (falaka), comme s’il avait été « témoin » de la chose, dans ce qui s’apparente à une tentative d’absoudre son client des infractions graves et multiples qu’il a commises et de mettre la pression sur l’administration de l’établissement pour ne pas prendre les mesures qui s’imposent à son encontre.
Dans ce contexte, l’administration de l’établissement dénonce vigoureusement ces accusations gratuites et irresponsables, tout en soulignant qu’elle continuera à veiller à appliquer les lois et réglementations en vigueur pour chaque détenu qui lui a été confié.
Avec MAP