L’affaire de l’avocat Lahoucine Talbi ou la récupération instrumentalisée par les avocats algériens fielleux
Par Hassan Alaoui
C’est une histoire cocasse qui relève de la tartufferie : les avocats algériens , reprenant à leur compte le cynisme de leur gouvernement, ont décidé de se « solidariser » de leurs confrères marocains en signe de « soutien » à l’avocat casablancais, Lahoucine Talbi dont le bureau a été évacué sur décision administrative parce qu’il n’a pas respecté la procédure.
L’avocat marocain n’ayant pas payé ses loyers pendant longtemps a été mis en cause et traîné devant la Justice. Une procédure administrative a été déclenchée à son encontre et ses bureaux évacués après épuisement de tous les autres moyens.
Ce qui a suscité un mouvement de solidarité de la part de certains de ses confrères marocains, descendus manifester leur soutien devant le Tribunal de 1ère instance de Casablanca.
Si l’exercice relève de la tradition démocratique chez nous, en revanche le prétendu « mouvement de solidarité des avocats du barreau algériens » vient nous interpeller gravement.
Comment peuvent-ils se mêler impunément d’une affaire maroco-marocaine ? De quel droit, dira-t-on ?
Or, le plus grave est que, faisant feu de tout bois, les avocats algériens ont cru dénoncer une « décision de la police marocaine « , alors qu’il n’en est rien. Et qu’elle n’est en rien impliquée ou responsable d’une procédure administrative.
L’Ordre des avocats de Casablanca, choqué par le diabolique amalgame, a dénoncé la manœuvre des avocats algériens qui recourent à des méthodes troubles et s’emploient à fourvoyer l’opinion. Les avocats algériens se fourrent en somme le doigt dans l’œil et font fausse route, la DGSN étant en définitive très loin de cette décision.