Financements climatiques: L’Afrique a besoin de 250 milliards $ par an

Les flux totaux de financements climatiques domestiques et internationaux vers le continent n’ont atteint que 30 milliards de dollars en 2020, soit environ 12 % du montant nécessaire. 

Le continent africain doit mobiliser 250 millions de dollars en moyenne par an entre 2020 et 2030 pour faire face au changement climatique, selon une étude publiée fin juin dernier par la Climate Policy Initiative, un groupe de réflexion sur le climat composé de 90 experts.

Intitulée « L’état du financement climatique en Afrique : Besoins en financements climatiques  des pays africains » (The State of Climate Finance in Africa : Climate Finance Needs of African Countries), l’étude a précisé que le coût global de la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) qui représentent les efforts qui doivent être déployés par chaque pays pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique comme définit par l’Accord de Paris sur le climat est estimé à 2800 milliards de dollars entre 2020 et 2030.

Sur ce montant global, les gouvernements africains se sont engagés à mobiliser 264 milliards de dollars de ressources publiques nationales, soit environ 10 % des besoins globaux en financements climatiques sur la période sous revue. Les 2500 milliards restants, soit 250 milliards par an, devraient provenir de sources publiques internationales et des acteurs privés nationaux et internationaux.

Ce soutien financier extérieur, nécessaire au-delà des sources publiques nationales, est défini comme un besoin en financement climatique.

Climate Policy Initiative a précisé dans ce cadre, que les besoins en financements climatiques diffèrent d’un pays africain à l’autre. L’Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Nigeria et l’Egypte ont les besoins les plus élevés, qui s’élèvent à près de 151 milliards de dollars par an.

L’étude précise par ailleurs, que les flux globaux de financements climatiques domestiques et internationaux vers l’Afrique n’ont atteint que 30 milliards de dollars en 2020, soit environ 12 % du montant nécessaire.

L’atténuation des effets du changement climatique représente 66% des besoins en financements climatiques pour la période 2020-2030. Les besoins en matière d’atténuation sont principalement répartis entre quatre secteurs : les transports (58 %), l’énergie (24 %), l’industrie (7 %) et l’agriculture & la foresterie (9 %).

L’adaptation au changement climatique ne représente que 24 % du total des besoins en financements climatiques identifiés, alors que 10% des besoins doivent être alloués à des actions à double avantage, qui comportent à la fois des mesures d’atténuation et d’adaptation.

Agence

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