L’Afrique à besoin d’une Union africaine forte et unie et le Maroc a un rôle de premier plan à jouer dans ce sens
« L’Afrique a besoin d’une Union africaine forte et unie. Et le Maroc a un rôle de premier plan à jouer dans ce sens », a affirmé Fodé Sylla, ambassadeur itinérant auprès du Président de la République du Sénégal, Macky Sall, ajoutant que le retour du Maroc à l’UA ne peut être que bénéfique pour le continent » qui continue de souffrir des guerres, de violences, de manque de financement et d’infrastructures.
« Le retour du Maroc à l’UA est une décision naturelle » et la majorité des pays africains souhaite ce retour, a indiqué M. Sylla dans un entretien publié, mardi, par le quotidien «Le Matin», faisant savoir que le Royaume a légitimement sa place » au sein de l’UA. « SM le Roi a une vision pour l’Afrique et de ce que l’on peut rêver de mieux pour ce continent », a noté le diplomate sénégalais, soulignant que « l’Afrique a besoin d’une Union africaine forte et unie. Et le Maroc a un rôle de premier plan à jouer dans ce sens ».
Pour M. Sylla, « Sa Majesté le Roi connaît l’Afrique des campagnes, de la brousse et des métropoles et il s’engage pour son essor et sa prospérité à l’ouest comme à l’est ».
Il a, dans ce sens, rappelé la relation forte et séculaire qui existe entre le Royaume et des pays comme le Sénégal, mais cela n’empêche pas, a-t-il ajouté « l’ouverture à d’autres pays comme la Tanzanie, l’Éthiopie, le Rwanda… »
« Sa Majesté veille à développer des relations de solidarité et de coopération avec toute la famille africaine, avec équité et dans le respect de sa diversité », a dit le diplomate sénégalais, avant de poursuivre « Pour nous les Africains qui sommes nés au moment des indépendances, nous retrouvons là une dimension panafricaine dont l’Afrique a besoin ».
« Il ne s’agit pas que d’une aire d’appartenance, mais aussi d’une volonté d’entrainer toute l’Afrique, dans ses dimensions géographique et démographique, vers un développement durable et concerté dont le Maroc peut constituer l’ossature « , a assuré M. Sylla.
Il n’a pas manqué de rappeler qu’il y a un an, l’épidémie d’Ebola faisait des ravages dans des pays d’Afrique de l’Ouest, et le Souverain « a été au milieu des populations », notant qu’il s’agit d’une « marque de respect qui fait du monarque un leader naturel du continent».
Revenant sur le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI depuis la capitale sénégalaise Dakar, à l’occasion du 41ème anniversaire de la Marche Verte, M. Sylla a relevé que la « Marche verte fait partie des épopées historiques sur le continent, elle a eu la singularité d’avoir été pacifique face à l’occupant espagnol ».
Cette épopée ainsi que d’autres épopées en Afrique contre le joug du colonialisme ont « constitué des tournants décisifs dans l’Histoire contemporaine africaine», a-t-il dit, notant que le discours royal a été l’occasion de rappeler la « profondeur de nos liens fraternels et spirituels. Il a trouvé les mots justes pour parler à l’Afrique et aux Africains».
Evoquant la COP 22 qui se tient à Marrakech, M. Sylla a exprimé sa fierté de voir cet éventement planétaire s’organiser au Maroc, saluant par la même occasion la décision et la volonté des animateurs de cette COP d’en faire aussi une conférence pour l’Afrique.
« On parle beaucoup du réchauffement climatique dans les pays du Nord, mais c’est en Afrique, en Asie et dans le Pacifique que l’on mesure ses effets dévastateurs, comme l’érosion côtière, la déforestation, l’avancée du désert, la disparition d’archipels dans le Pacifique, l’assèchement du lac Tchad », a-t-il noté, assurant qu’il a bon espoir que la Conférence de Marrakech soit celle des solutions.