L’Afrique dispose d’atouts pour faire de l’agriculture un moteur de développement
L’Afrique dispose de tous les atouts pour faire de l’agriculture un moteur de développement et de transformation, a affirmé, lundi à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.
L’Objectif de développement durable (ODD) numéro 2, à savoir « la lutte contre la faim », était un « objectif ambitieux mais à notre portée », a souligné M. Bourita qui intervenait lors d’un Panel de haut niveau sur la thématique de « la sécurité alimentaire et la réalisation des ODD en Afrique : Quel rôle pour la coopération sud-sud et triangulaire ? ». « Ensemble, nous pouvons relever le défi de la sécurité alimentaire », a dit le ministre qui a présidé ce panel tenu en marge du Sommet Action Climat 2019 au siège de l’ONU, notant, en ce sens, que « la coopération Sud Sud et triangulaire est un outil incontournable ».
« Il nous revient maintenant d’agir et de travailler de concert, avec l’appui de nos partenaires multilatéraux et bilatéraux, pour libérer l’Afrique de la faim et de la pauvreté en s’attaquant aux causes profondes qui compromettent la sécurité alimentaire », a-t-il indiqué, faisant observer que, malheureusement, le continent africain continue d’importer plus de 35 milliards de dollars de produits alimentaires net par an et demeure donc tributaire des importations pour nourrir une population en pleine croissance.
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« Cela ne doit pas occulter le potentiel qui existe en Afrique pour inverser la tendance », a affirmé M. Bourita, rappelant que Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait affirmé, lors du forum Maroco-Ivoirien de 2014, que « l’Afrique est un grand continent, par ses forces vives, ses ressources et ses potentialités ». « L’Afrique dispose de tous les facteurs pour servir de grenier pour le monde d’autant plus que notre continent connait une dynamique favorable, sur les plans socio-économique et de la gouvernance », a-t-il ajouté à l’occasion de ce panel organisé conjointement par le Maroc, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine pour le développement (BAD).
Les projets structurants sur lesquels l’Afrique s’est engagée sont prometteurs et auront un effet multiplicateur sur les perspectives de la sécurité alimentaire dans le continent, a fait observer le ministre lors de cette rencontre tenue en marge de la 74ème Assemblée générale des Nations Unies. Dans ce sens, « la Zone africaine de libre échange devrait stimuler l’échange de produits alimentaires entre les pays africains et à moindre coûts, améliorer les revenus des agriculteurs, et favoriser l’agro-industrie », a indiqué M. Bourita.