L’Afrique du Sud s’engage à éliminer le sida d’ici 2030
Le gouvernement sud-africain s’est engagé à éliminer le VIH/sida en tant que problème de santé publique d’ici 2030, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Joe Phaahla.
« En dépit de tous ces défis persistants, le gouvernement envisage d’atteindre l’objectif de l’ONUSIDA du 95-95-95 d’ici 2030, soit diagnostiquer 95 % de toutes les personnes séropositives, fournir un traitement antirétroviral à 95 % des personnes diagnostiquées et obtenir une charge virale indétectable pour 95 % des personnes traitées », a déclaré M. Phaahla lors d’une rencontre à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Soulignant que la journée est commémorée cette année sous le thème « Laissons les communautés diriger », il a reconnu que le chemin est encore long pour remédier à ce fléau.
Plutôt dans la journée, le Vice-Président Paul Mashatile a exprimé ses inquiétudes par rapport à la hausse des infections au Sida pour la tranche d’âge comprise entre 25 et 49 ans.
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Il s’est dit également préoccupé par le manque d’accès au traitement pour les enfants, les jeunes et les hommes séropositifs, mettant l’accent sur l’importance d’investir dans des approches centrées sur la communauté pour répondre à l’épidémie du VIH.
« Les communautés doivent participer activement aux interventions stratégiques pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les violations des droits humains affectant les personnes infectées par le VIH/Sida », a-t-il dit.
L’Afrique du Sud figure parmi les pays les plus touchés par le sida dans le monde. Selon les chiffres du Conseil de recherche en sciences humaines (HSRC), le pays compte 7,8 millions personnes vivant avec le virus, soit un taux de prévalence de 12,7 %.
« Ce chiffre représente une légère baisse par rapport à 2017 lorsque 14 % de la population était séropositive au virus », a déclaré Khangelani Zuma, chercheur principal au sein du HSRC.
Il a ajouté que l’impact de l’épidémie du VIH en Afrique du Sud touche davantage les Noirs africains (20 %), suivis des Métis (5 %), puis des Blancs et des Indiens/Asiatiques (1 % chacun).
Avec MAP