L’Algérie dissout l’ONG de défense des droits humains LADDH
L’Algérie a dissous l’ONG de défense des droits de l’homme LADDH qu’elle accusait de coopérer avec des groupes de défense des droits internationaux dans un contexte où le régime militaire intensifie sa répression contre les voix dissidentes.
L’ONG a déclaré que son seul crime était de défendre les droits de l’homme dans un pays dont les prisons regorgent d’activistes de la société civile et de journalistes.
Suite à une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur, la justice algérienne a accusé la LADDH de « travailler sur les questions des droits de l’homme avec des organisations de renommée internationale… et de défendre les droits des migrants ainsi que les droits des travailleurs », a déclaré la LADDH.
L’Algérie interdit des organisations telles que Human Rights Watch et Amnesty et a arrêté ces derniers mois des dirigeants de la société civile réclamant justice sociale et respect des droits humains alors que le régime se prépare pour un second mandat du président civil fantoche Tebboune.
Les médias ont été domestiqués après avoir été muselés avec la fermeture du dernier média libre Radio M et l’arrestation arbitraire de son rédacteur en chef Ihssane El Kadi.
Malgré le black-out médiatique et l’empêchement des journalistes étrangers de rendre compte sur le terrain, plusieurs organes de presse internationaux, dont Le Monde, le New York Times et The Economist, ont écrit sur les graves violations des droits de l’homme en Algérie, dressant le portrait d’un État dirigé par un régime impitoyable qui a transformé le pays en une « prison géante ».