Lalla Joumala Alaoui fait l’éloge à Dallas des femmes pionnières marocaines et du chemin parcouru depuis
L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi aux Etats-Unis, Lalla Joumala Alaoui, a fait l’éloge, dans une allocution prononcée mardi devant les étudiantes de Ursuline Academy à Dallas (Etat du Texas), des femmes pionnières marocaines ayant réussi, de par leurs actions vertueuses et leur audace, à baliser la voie à leurs consœurs dans le Maroc moderne d’aujourd’hui, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en invitant son audience à se délester des idées reçues et clichés réducteurs qui ont si longtemps confiné la femme moyen-orientale au rôle de citoyenne de second ordre.
« Il existe encore des perceptions erronées sur les femmes de notre région. Je vous invite donc à ne pas croire les stéréotypes qui décrivent la femme arabe et musulmane comme étant un être soumis ou peu instruit », a souligné Lalla Joumala Alaoui devant cette audience qui comprenait également des enfants de la diaspora marocaine dans l’Etat du Texas, en rappelant que l’histoire du Maroc “regorge de femmes modèles ayant marqué les 13 siècles d’histoire du Royaume”.
L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi a, dans ce cadre, cité les exemples laissés à la postérité de Fatima Al Fihria, fondatrice de l’université d’Al Qarawiyyine, en 859, notant qu’il s’agit là de “la première université au monde”, de Touria Chaoui, qui est devenue, en 1951, la première femme pilote arabe, qui plus est à l’âge précoce de 16 ans, ainsi que Nawal El Moutawakil, première femme arabe médaillée d’or olympique de l’histoire et tout récemment Asmae Boujibar, première femme marocaine à rejoindre les rangs de la NASA en 2014.
Puisant dans l’histoire de l’Auguste Famille Royale, Lalla Joumala Alaoui a cité feue Son Altesse Royale la Princesse Lalla Aicha, qui fut “une source d’inspiration pour moi personnellement et pour la femme marocaine en général”, rappelant que la regrettée princesse avait été la première femme marocaine à être nommée Ambassadeur du Royaume en 1965 en représentant le Maroc dans trois pays différents, à savoir le Royaume Uni, la Grèce et l’Italie et ce, a fait observer l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi, “à un moment où les pays européens n’avaient pas encore d’ambassadeurs femmes”.
“Feue SAR la Princesse Lalla Aicha est devenue une icône pour les femmes dans le monde arabe à seulement 17 ans lorsqu’elle se tenait tout près de feu SM Mohammed V au moment où il prononçait son discours historique de 1947 appelant à l’indépendance du Maroc et à la fin de l’ère coloniale”, développait Lalla Joumala Alaoui, ajoutant que la regrettée princesse avait elle-même “exprimé cet activisme politique, avec la force de conviction qui était la sienne, dans une place publique de la ville de Tanger devant des centaines de Marocains, ce qui a eu pour effet de mobiliser davantage les populations dans la lutte pour l’indépendance”.
Le caractère “pionnier” des actions de feue SAR la princesse Lalla Aicha a été le catalyseur des générations futures de femmes marocaines qui se sont inspirées de ce rôle précurseur, en contribuant activement à l’indépendance du Maroc, puis à la marche du pays vers le développement et le progrès, notait Lalla Joumala Alaoui.
“Grâce à ces figures pionnières et emblématiques, les femmes marocaines sont aujourd’hui présentes dans tous les secteurs d’activité et continuent de briser ce plafond de verre au bénéfice de notre région dans son ensemble”, s’est félicitée Lalla Joumala Alaoui. “Aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, la femme marocaine a franchi un nouveau palier à travers le programme de formation des mourchidates, le premier du genre dans le monde arabo-musulman, qui dénote de la centralité de l’apport de la femme marocaine dans la résolution des grandes questions de l’heure”.
Il va sans dire, a noté Lalla Joumala Alaoui, que “les droits de la femme marocaine ont connu une avancée significative depuis l’accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI tant et si bien que le Royaume se prévaut légitimement aujourd’hui du code de la famille le plus avancé dans le monde arabe, avec l’ambition de promouvoir la parité genre, en droite ligne des dispositions de la nouvelle Constitution”.
“Il y a sans conteste matière à se réjouir des progrès accomplis, mais il reste, néanmoins, des défis que la femme se doit de relever pour assurer le plein respect de ses droits, à travers le monde, une entreprise qui appelle à la contribution de chacun et de chacune en vue de briser les dernières barrières qui empêchent encore la libération des synergies positives”, a conclu l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi aux Etats-Unis.