Lalla Joumala reçue par le Président Trump, l’occasion de souligner la solidité du partenariat d’exception Maroc-Etats Unis
-Par Fouad ARIF-.
L’audience accordée, lundi à la Maison Blanche, par le Président Donald J. Trump à Lalla Joumala, qui a présenté au Chef de l’exécutif US ses lettres de créance en tant qu’Ambassadeur de SM le Roi Mohammed VI aux Etats-Unis, a été l’occasion de mettre en avant l’excellence des liens d’amitié séculaire unissant les deux nations qui se sont toujours retrouvées du même côté de l’histoire, en joignant leurs forces pour la sauvegarde des idéaux de la liberté, de la tolérance et de la poursuite légitime de la prospérité.
Après avoir fait part au Président Trump de « la Haute considération et du respect de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », Lalla Joumala s’est félicitée du fait que le Maroc et les Etats-Unis sont liés par une alliance historique « inébranlable”, qui date du 20 décembre 1777, lorsque le Maroc est devenu la première nation à reconnaître formellement l’indépendance et la souveraineté des treize Etats américains engagés dans la lutte pour la liberté.
En effet, neuf ans plus tard, le 15 juillet 1786, l’émissaire américain Thomas Barclay a été reçu par son interlocuteur marocain Taher Ben Abdelhack Fennich, qui lui a remis le protocole définitif du Traité de paix et d’amitié entre les deux pays. Une traduction certifiée des articles dudit document a été par la suite signée par John Adams et Thomas Jefferson, en leur qualité de ministres plénipotentiaires, qui allaient par la suite devenir respectivement 2è et 3è présidents de la jeune République américaine.
Le 18 juillet 1787, le congrès des Etats-Unis appose son sceau ratifiant ledit traité. Le succès à long terme du partenariat maroco-américain est porteur d’enseignements encore valables de nos jours, au moment où Washington cherche à redéfinir sa projection au niveau international.
Lalla Joumala a souligné, dans ce contexte, que les deux nations, qui sont liées par le traité d’amitié le plus ancien -jamais rompu- dans les annales de la diplomatie américaine, ont joint leurs forces, à travers l’histoire, en faveur des valeurs communes, à savoir la liberté, la démocratie, la paix et la tolérance.
Ces idéaux, a fait observer Lalla Joumala, constituent, depuis plusieurs décennies, le socle du fort partenariat politique, sécuritaire et militaire qui unit Rabat et Washington, notant que cette année « marque le 240è anniversaire de nos échanges diplomatiques”.
Revenant sur les réalisations ayant jalonné le partenariat historique maroco-américain, Lalla Joumala a cité la désignation du Maroc en tant qu’allié majeur des Etats-Unis hors OTAN, la conclusion de l’Accord de libre-échange en 2004 et le lancement du Dialogue stratégique Etats-Unis-Maroc en 2012, notant qu’il s’agit là de « quelques exemples des réalisations les plus récentes illustrant notre relation riche et dynamique ».
Le partenariat grandissant, qui unit le Royaume et les Etats-Unis, a poursuivi Lalla Joumala, porte en lui la promesse d’un potentiel encore plus grand, adossé à un engagement profond tel qu’exprimé au plus haut niveau de l’Etat, au service de l’avenir d’une prospérité partagée et d’une vision commune au sujet des différents défis aux plans régional et international.
S’agissant du Moyen-Orient et de l’Afrique, le Royaume du Maroc, a affirmé Lalla Joumala, « ne ménagera aucun effort pour soutenir les actions des Etats-Unis en faveur de la paix, la stabilité et la prospérité dans ces parties du monde ».
La concordance de vues entre les deux nations s’est exprimée quelques jours à peine après la prise de fonction du Président Donald Trump, à travers la réorganisation de la structure du Conseil national de sécurité, une démarche qui constitue, dans son volet géopolitique africain, “un signal très positif pour les objectifs stratégiques à long terme de la stratégie de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Afrique”.
Cette nouvelle réorganisation est sans aucun doute de nature à s’inscrire en droite ligne des objectifs stratégiques à long terme du Maroc en Afrique, notamment avec le retour victorieux du Royaume au sein de l’Union africaine, sa famille institutionnelle, estime-t-on à Washington.
« En tant que nation, dont la politique étrangère séculaire s’est toujours fixée pour objectif cardinal la promotion de la paix et de la sécurité tout en prônant les vertus de la modération et en sauvegardant les libertés religieuses, le Royaume du Maroc continuera de soutenir tous les efforts visant à lutter contre le terrorisme, à barrer la route à l’extrémisme violent et à promouvoir la tolérance », a poursuivi Lalla Joumala, lors de cette audience à la Maison Blanche.
Conformément à la Vision de Sa Majesté le Roi en faveur d’un partenariat maroco-américain qui ne cesse de se raffermir, Lalla Joumala a affirmé la volonté d’oeuvrer sans relâche avec l’administration, le Congrès et les autres institutions américaines afin de porter la relation séculaire maroco-américaine à des niveaux supérieurs, dans le cadre d’une dynamique positive à même d’insuffler un nouvel élan au partenariat stratégique, politique, économique, et sécuritaire unissant Rabat et Washington.
L’audience accordée par le Président Donald Trump à Lalla Joumala illustre, une fois encore, la densité et la fécondité du partenariat stratégique liant le Maroc aux Etats-Unis, sur fond d’une compréhension et d’un respect profonds des intérêts vitaux bien compris des deux Nations.
D’une perspective américaine, telle que maintes fois formulée par les centres de prise de décision US, la communauté des think tanks et les médias, “le Maroc, qui est un havre de stabilité régional, et les Etats-Unis ont en partage une vision et des intérêts communs adossés à une histoire millénaire et une même philosophie imprégnée des idéaux des droits de l’Homme, des libertés civiques et d’une participation politique inclusive”.