L’Allemagne cherche des travailleurs qualifiés au Maroc
Les entreprises allemandes font face à une pénurie de personnel qualifié, notamment dans les secteurs de la santé, de l’artisanat et des services. Pour y remédier, elles envisagent de délocaliser une partie de leur production ou de recruter à l’étranger. Le Maroc apparaît comme un vivier potentiel de professionnels compétents, voire déjà formés.
C’est dans ce contexte qu’un accord de partenariat a été signé mardi dernier à Rabat entre l’Agence nationale pour l’emploi et le développement des compétences (ANAPEC) et GEODESIA, une entreprise du groupe allemand Altice spécialisée dans l’infrastructure de fibre optique. L’objectif est de recruter à moyen terme près de 10.000 professionnels marocains pour travailler en Allemagne.
La signature a eu lieu en présence de David Drahi, PDG de GEODESIA, de Noureddine Benkhalil, PDG de l’ANAPEC, et de Younes Sekkouri, ministre de l’intégration économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences. Ce partenariat implique un échange de savoir-faire technologique dans le domaine de la fibre optique, ainsi qu’une préparation et un accompagnement des candidats marocains.
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Un défi pour la société allemande
Si l’économie allemande a besoin d’une nouvelle génération de “travailleurs invités”, comme ceux qui sont venus du Maroc dans les années 1960, la société allemande n’est pas forcément prête à les accueillir. La montée des forces politiques dites de droite et le rejet des immigrés sont des sources d’inquiétude pour ceux qui envisagent un avenir en Allemagne.
Pour beaucoup, d’autres pays comme le Benelux, la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne ou le Canada sont plus attractifs, que ce soit pour les conditions de travail, la langue ou l’ouverture culturelle. L’Allemagne devra donc faire preuve d’une plus grande intégration et d’une plus grande justice envers les nouveaux arrivants, si elle veut assurer sa compétitivité et sa cohésion sociale.