L’ambassadeur Youssef Amrani : « Il nous appartient en tant qu’Africains de toujours regarder vers l’avenir »
Dans la dernière capsule vidéo de la campagne de communication sur le différend du Sahara, l’Ambassadeur Youssef Amrani dresse les vérités et les contours d’une démarche marocaine qui puise substance et ambition dans une africanité de responsabilité, d’altruisme et de partage.
De la conférence de Casablanca en 1960 à la réintégration du Royaume à l’Union Africaine en 2017, c’est toujours le même esprit d’une unité et d’une fraternité qui n’ont jamais failli, ni perdu de leur substance que le Maroc s’évertue de faire éclore dans ses interactions, comme dans ses stratégies et ses visions.
« Il nous appartient en tant qu’Africains de toujours regarder vers l’avenir de cette émergence qui fédère les identités et mobilise les forces d’un continent aux potentialités inégalées ».
Le Maroc est l’un des pères fondateurs de l’OUA. Son identité Africaine ne saurait être réduite à une considération exclusivement géographique tant elle est le fruit d’une histoire partagée et de destins croisés par des siècles d’interdépendance. Les liens humains, sociaux, culturels, religieux mais également politiques et économiques ont façonné nos passés entant qu’africains et continuent de conditionner nos avenirs.
Aujourd’hui, le sens de l’histoire est celui d’une prise en charge étroite et continue des priorités d’une jeunesse africaine en quête de prospérité et en demande d’opportunités. Le retour du Royaume à l’Union Africaine, sa famille institutionnelle, est donc celui d’une volonté profonde et sans équivoque d’apporter force et contribution à l’édifice d’une Afrique émancipée de ses tard, détachée de ses imperfections et ouverte sur ses destinées de félicités.
Le Royaume du Maroc n’a eu et n’aura de cesse de porter cette ambition au cœur de ses priorités. Le Leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait de l’émergence africaine une perspective non seulement voulue mais tracée et définie à la faveur d’une vision globale, d’une action inclusive et d’une approche solidaire, responsable et ambitieuse.
L’effort de notre action au sein de l’institution panafricaine s’inscrit dans le cadre de priorités clairement définies : construire des économies fortes, lutté contre les inégalités et les disparités sociales, promouvoir l’intégration régionale et la croissance inclusive.
Alors à ceux qui continuent à se demander pourquoi le Maroc a quitté l’OUA en 1984, la première réponse qui vaille est qu’en quittant l’institution, le Maroc n’a jamais quitté le Continent. Il a exprimé dans les circonstances qui prévalaient alors son désaveu quant à une violation criante de la Charte de l’institution panafricaine après l’admission forcée et irrégulière d’une entité dépourvue d’attributs de souveraineté et ceux en déni de toute procédure et en négligence de toute base juridique.
En tout état de cause, la construction africaine ne saurait souffrir de la demi-mesure. Le Royaume est pleinement engagé aux côtés de ses frères et sœurs pour assoir les cadres et les contextes d’une émergence continentale porteuse de prospérité, de paix et de stabilité. La conviction de cœur du Royaume est que l’avenir africain se dessinera d’une main africaine pour une nation africaine.
Cette vision portée au plus haut niveau par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, érige dans son expression, la dimension humaine comme la pierre angulaire de toute ambition d’un panafricanisme renouvelé alors les boulevards de développement qui se profilent devront se croiser au carrefour des aspirations d’une jeunesse et d’une citoyenneté africaines pleines de vie et d’ambitions. C’est à dire que l’Union Africaine a une responsabilité conséquente dans la noble mission qui lui incombe. Elle se doit aujourd’hui d’être un levier de croissance, un pôle de stabilité et un vecteur de convergences qui puisse mettre en musique les intérêts particuliers et le bien général, dans la cohérence d’une démarche consentie et concertée par et pour les Africains.