L’ambassadrice américaine en Algérie : la reconnaissance du Sahara marocain par les États-Unis est un tournant décisif
En décembre 2020, l’ancien président américain président Donald Trump a annoncé la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cette décision, qualifiée d’historique, a été saluée par l’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, qui a réaffirmé la continuité de cette politique sous l’administration Biden, insistant sur sa pertinence et son impact durable.
Lors d’une interview accordée à un média algérien, l’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Moore Aubin a souligné que la reconnaissance du Sahara marocain par les États-Unis représente un tournant significatif pour la politique internationale. Elle a décrit cette décision non pas comme un simple geste symbolique, mais comme un ancrage dans la réalité géopolitique actuelle. L’administration Biden continue d’entériner cette décision, reconnaissant le Sahara comme marocain de facto, tout en insistant sur l’importance de l’engagement des Nations Unies pour une résolution pacifique du conflit.
La diplomate a détaillé la position américaine, qui soutient le plan d’autonomie marocain proposé depuis 2007. Considéré comme une solution sérieuse, crédible et réaliste par de nombreux observateurs internationaux, ce plan vise à offrir une autonomie significative au Sahara tout en le maintenant sous souveraineté marocaine. Aubin a mentionné que le soutien des États-Unis à ce plan était constant depuis plusieurs administrations et qu’il continuait d’être la pierre angulaire de leur approche dans la région.
L’ambassadrice a souligné que l’objectif ultime de la politique américaine est de parvenir à une solution durable et mutuellement acceptable qui réponde aux aspirations du peuple sahraoui. Elle a mis en avant l’importance du processus de l’ONU et l’engagement des États-Unis à travailler avec toutes les parties prenantes pour sortir de l’impasse actuelle. Le but est de promouvoir une paix stable et durable, non seulement pour le Maroc, mais pour toute la région nord-africaine.
Elizabeth Moore Aubin a également abordé les préoccupations entourant la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Elle a réfuté l’idée selon laquelle cette normalisation pourrait augmenter les tensions en Afrique du Nord ou constituer une menace pour l’Algérie. En fait, elle a souligné que chaque pays a le droit de déterminer librement ses relations diplomatiques. Elle a déclaré que les États-Unis ne considéraient pas Israël comme une menace pour la souveraineté ou l’intégrité territoriale de l’Algérie. En encourageant une évaluation rationnelle des développements diplomatiques, Aubin a appelé à distinguer clairement entre les discours diplomatiques et les menaces réelles.
Dans un appel à la modération et à la coopération, l’ambassadrice a réitéré l’engagement des États-Unis à maintenir des relations solides et positives tant avec l’Algérie qu’avec le Maroc. Elle a exprimé l’espoir d’une amélioration des relations entre ces deux nations voisines, soulignant que la paix et la stabilité régionales sont des objectifs communs. Elle a encouragé les Algériens et les Marocains à engager un dialogue constructif, fondé sur des intérêts partagés et des liens familiaux souvent anciens et profonds.
L’ambassadrice a évoqué les efforts continus des États-Unis pour dialoguer avec les dirigeants des deux pays. Soulignant l’importance des canaux de communication ouverts, elle a insisté sur le fait que seules la discussion et la compréhension mutuelle peuvent permettre de surmonter les différends bilatéraux et de trouver des solutions avantageuses pour toutes les parties concernées.
Sur les conflits prolongés, elle a rappelé que cela ne servent ni les intérêts des populations locales ni la stabilité régionale et mondiale. Par conséquent, les États-Unis continuent de se poser en médiateurs et en partenaires, soutenant sans relâche les initiatives visant à instaurer une paix durable.
L’ambassadrice a mis un accent particulier sur la nécessité de considérer sérieusement le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Selon elle, ce plan offre une base solide pour un compromis, tant souhaité par la communauté internationale. Ce projet suggère une large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, permettant aux habitants de gérer leurs affaires sous un cadre de gouvernance locale mais intégrée.
Depuis l’annonce de la reconnaissance américaine, de nombreux pays ont exprimé leur soutien à la solution d’autonomie sous souveraineté marocaine. Aubin a souligné que cette tendance démontre une acceptation croissante de la solution proposée et une volonté de favoriser des solutions pragmatiques face aux vieux conflits territoriaux.
Dans ses propos, l’ambassadrice a également insisté sur les potentialités énormes de coopération entre les pays d’Afrique du Nord. Elle a fait valoir que le renforcement des relations entre le Maroc et Algérie pourrait considérablement bénéficier à l’ensemble de la région en termes de sécurité, d’économie et de développement humain. Une coopération accrue entre ces deux nations pourrait ouvrir la voie à une intégration régionale renforcée, facilitant ainsi la résolution des problèmes communs et l’optimisation des ressources partagées.
Elizabeth Moore Aubin a rappelé que les États-Unis ont depuis longtemps œuvré pour encourager la paix, la stabilité et la prospérité en Afrique du Nord. En soutenant le plan d’autonomie marocain, l’Amérique espère non seulement parvenir à une résolution du conflit sahraoui, mais aussi promouvoir un modèle de développement et de gouvernance qui puisse bénéficier à tout le continent africain.