L’ANC reporte au 23 juillet l’audience disciplinaire de Jacob Zuma
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a reporté, au 23 juillet courant, l’audience disciplinaire de l’ex-président Jacob Zuma, pour avoir discrédité le parti en créant une nouvelle formation politique alors qu’il était encore membre de l’ANC.
Zuma avait créé, en décembre 2023, le nouveau parti «uMkhonto weSizwe» (MK), du nom de l’ancienne aile militaire de l’ANC, appelant les Sud-africains à ne pas voter pour le parti historique lors des élections générales du 29 mai dernier.
Dans un communiqué, le parti MK s’est dit satisfait de ce report, bien que son leader ait exigé une audience physique, menaçant d’engager des poursuites judiciaires si cela n’était pas accordé.
Lors de la réunion mercredi du Comité de discipline de l’ANC pour statuer sur le cas de l’ancien chef d’Etat et ancien président de l’ANC, celui-ci s’est fait représenter par son camarade Tony Yengeni.
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«Le camarade Yengeni a assisté seul à la réunion virtuelle pour transmettre le message clair que Zuma préfère une audience physique comme convenu précédemment entre lui et l’ANC et conformément aux dispositions de la constitution du parti», souligne le parti MK. M. Yengeni a également demandé le report à une date ultérieure à laquelle une telle audience physique pourra être convoquée, précise-t-on.
Le parti «uMkhonto weSizwe» ajoute que Zuma reste fermement convaincu que, dans ces circonstances exceptionnelles, l’audience ne devrait pas seulement être physique mais qu’elle devrait également être ouverte au public.
L’ex-président a été accusé de violation des règles et des statuts de l’ANC, lorsqu’il est officiellement apparu sur la liste des candidats du parti MK aux élections générales du 29 mai dernier.
Selon l’article 25 de la constitution de l’ANC, la décision de Zuma consistant à ne pas faire campagne et à ne pas voter pour le parti historique équivalent à une violation des statuts.
La décision d’expulsion de l’ancien chef d’Etat du parti de Nelson Mandela a été prise par le Comité exécutif national (NEC), organe décisionnel le plus élevé de l’ANC entre les conférences, lors d’une réunion de ses membres à Johannesburg.
Le NEC a fait savoir qu’il a opté pour «le long chemin» consistant à faire passer l’ex-Président par une procédure disciplinaire au lieu d’une expulsion immédiate.
Avec MAP