L’Australie durcit les lois sur l’investissement étranger
Le Secrétaire australien au Trésor, Josh Frydenberg, a annoncé vendredi que le gouvernement va renforcer le contrôle des investissements étrangers afin de déterminer si un investissement étranger est susceptible d’affecter la sécurité nationale alors que les entreprises australiennes sont devenues vulnérables aux prises de contrôle opportunistes suite à la crise du nouveau coronavirus (Covid-19) qui a frappé de plein fouet la douzième économie mondiale .
« Il est essentiel que le gouvernement ait la possibilité de soumettre un investissement avant, pendant ou après l’acquisition à l’examen s’il soulève des problèmes de sécurité nationale », a souligné M. Frydenberg.
Selon les nouvelles règles, le Foreign Investment Review Board (FIRB), organisme dépendant du ministère des Finances, devra examiner toutes les transactions dans lesquelles un investisseur étranger achète une participation dans une « entreprise qui relève de la sécurité nationale » du pays, quelle que soit la valeur de l’acquisition.
En vertu des lois actuelles, la plupart des investissements privés de moins de 275 millions de dollars australiens (190,8 millions de dollars américains) ne sont pas soumis à une telle évaluation, tandis que le seuil est de 1,2 milliard de dollars australiens pour les entreprises des pays qui ont onclu des accords de libre-échange avec l’Australie. Le seuil est nul pour les entreprises publiques.
Le projet de loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021, rendra effectivement permanent un resserrement temporaire de la réglementation sur les investissements étrangers annoncée fin mars pour empêcher les ventes incendiaires d’actifs en difficulté pendant la crise du nouveau coronavirus.
La bourse australienne a perdu plus de 270 milliards de dollars, soit 16% en valeur, depuis que des restrictions ont été mises en place pour contenir la propagation du virus fin mars.