L’avenir des diplômés passe par l’entrepreneuriat
L’avenir des diplômés passe par l’entrepreneuriat, a souligné, lundi à Rabat, le Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), Jean-Paul De Gaudemar.
« L’avenir des diplômés pour des pays comme le mien passe par la création d’emplois », a déclaré le Français De Gaudemar, lors de la cérémonie du lancement du projet de « Structuration et accompagnement de l’entrepreneuriat étudiant au Maghreb » (SALEEM), notant que « le fait d’entrer à l’université et s’attendre à devenir immédiatement un fonctionnaire est loin d’être la réalité et que seule une petite partie des ces diplômés arrivent à réaliser cet objectif ».
Il a, de même, relevé que le projet « SALEEM » est né d’une expérience similaire intitulée « PEPITE » mise en place en France, un pays où la culture entrepreneuriale a été « très faible », indiquant que cette initiative a pour objectif de développer une offre nationale de diffusion et de valorisation de la culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans le milieu estudiantin, tout en permettant aux étudiants de conduire leurs études dans de très bonnes conditions.
Lancé pour une durée de 3 ans, avec le soutien financier de l’Union Européenne (à hauteur de 750.000 euros dans le cadre du programme Erasmus+ « Renforcement des capacités dans le domaine de l’enseignement supérieur »), le projet « SALEEM » regroupe 14 partenaires opérationnels au Maroc, en Tunisie et en Europe, a expliqué le recteur.
Il a, également, fait savoir que ce projet vise à mettre en place au sein des systèmes d’enseignement supérieur du Maroc et de la Tunisie un dispositif national pour les étudiants-entrepreneurs afin de permettre à ces derniers d’intégrer leur projet de création d’entreprise dans leur parcours universitaire.
« Pour atteindre cet objectif, deux grandes actions vont être menées sur les 3 prochaines années, à savoir la collaboration avec les ministères de l’enseignement supérieur de la Tunisie et du Maroc dans la mise en place du parcours de création d’une entreprise au sein du cursus universitaire et de pôles d’accompagnement à la création d’entreprise dans les universités des 4 villes pilotes (Rabat-Casablanca-Carthage/Tunis et Sfax) sur le modèle du dispositif français « PEPITE » et des expériences belges (Mons) et roumaines (Cluj-Napoca) », a ajouté M. De Gaudemar.
Il a, par ailleurs, précisé que l’AUF pour qui l’employabilité et la capacité d’entreprendre des diplômés de l’enseignement supérieur est une priorité, encourage et soutient les dispositifs innovants dans les pays de la francophonie pour améliorer et accélérer l’insertion professionnelle des diplômés notamment par la voie de l’entrepreneuriat et aider ses universités membres à développer des compétences et des dispositifs pour accompagner les étudiants souhaitant créer leurs entreprises.