Le budget de la MINURSO estimé à 75,35 millions de dollars pour 2024-2025
L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé un budget substantiel pour la MINURSO, mettant en lumière les préoccupations financières liées aux opérations de maintien de la paix. Avec une allocation de 75,35 millions de dollars pour l’année fiscale 2024-2025, cette décision reflète ainsi l’engagement continu des Nations Unies à stabiliser la région et à avancer vers une solution durable au conflit artificiel du Sahara marocain.
La MINURSO a recommandé au Secrétaire général de mettre en œuvre les conclusions et recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB). Cependant, ce comité a exprimé des inquiétudes concernant la situation financière des activités de maintien de la paix.
Selon des informations relayées par les médias, l’Assemblée générale a alloué un montant de 75,35 millions de dollars à la MINURSO pour la période allant du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025. Ce budget se répartit de la manière suivante : 68,79 millions de dollars pour le fonctionnement de la mission, environ 5 millions de dollars pour le compte d’appui aux opérations de maintien de la paix, 872 000 dollars pour la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi en Italie, et 686 000 dollars pour le Centre régional de services d’Entebbe en Ouganda.
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En effet, un rapport du CCQAB publié en avril dernier indique que le budget de la mission a augmenté de plus de 6 millions de dollars par rapport à l’année précédente, soit une hausse de 9,1 %. Pour l’année fiscale à venir, 7,525 millions de dollars sont prévus pour les coûts du personnel militaire et de police, tandis que les coûts du personnel civil s’élèveront à environ 25,44 millions de dollars, et les coûts opérationnels à 37,74 millions de dollars.
Pour rappel, la MINURSO, créée en 1991 en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité, a pour mission principale d’organiser un référendum au Sahara « occidental » afin de déterminer le statut final de ce territoire contesté. Le mandat de la mission a été prolongé en octobre dernier pour une durée d’un an, reflétant l’engagement continu des Nations Unies à trouver une solution pacifique au conflit artificiel du Sahara marocain.
Depuis sa création, la MINURSO a fait face à de nombreux défis, notamment des tensions politiques entre les différentes parties prenantes et des difficultés logistiques sur le terrain. Néanmoins, elle demeure un élément clé des efforts internationaux pour stabiliser la région et permettre aux habitants de déterminer leur avenir par le biais d’un référendum.
Aujourd’hui, la seule proposition concrète sur la table pour résoudre ce conflit est celle de l’autonomie présentée par le Maroc en 2007. Cette proposition a été largement saluée par les Nations Unies et la communauté internationale comme une base réaliste pour les négociations. Le plan d’autonomie propose de conférer une large autonomie au Sahara marocain tout en le maintenant sous souveraineté marocaine, offrant ainsi une solution potentielle pour mettre fin à des décennies de conflit et de stagnation politique.