Le cadre juridique national régissant la conservation de la biodiversité « mérite d’être amélioré »

Le cadre juridique national régissant la conservation de la biodiversité et les écosystèmes naturels, « mérite d’être amélioré et renforcé » pour combler certaines lacunes, a souligné, mardi à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

« Notre cadre juridique national mérite d’être amélioré et renforcé pour combler certaines lacunes, particulièrement en relation avec les espèces exotiques envahissantes et la protection de certains écosystèmes naturels tels que les oasis et les montagnes« , a estimé Mme Benali qui s’exprimait à l’ouverture d’une conférence placée sous le thème « Le cadre mondial de la biodiversité post 2020 : quelles perspectives pour préserver les écosystèmes ?« .

Durant les 10 dernières années, le Maroc a connu une avancée qualitative importante de ce cadre juridique directement ou indirectement, par l’adoption de la loi cadre portant charte nationale de l’environnement et le développement durable, et des textes législatifs et réglementaires relatifs, notamment, aux aires protégées, à la gestion et la protection du littoral, à l’aquaculture et activités de la pêche, à la transhumance, entre autres, a-t-elle rappelé lors de cette conférence qui se tient dans le cadre de la célébration de la journée la Journée mondiale de l’environnement sous le thème « une seule Terre« .

L’élection, en mars dernier, du Royaume du Maroc en tant que Président de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement est, en effet, le fruit du leadership accumulé du Maroc en matière de protection de l’environnement et de développement durable et des initiatives ambitieuses impulsées par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-elle poursuivi. Au niveau national, beaucoup d’actions et de mesures ont été mises en place ou réalisées, concourant ainsi aux objectifs de la stratégie nationale pour le développement durable, du plan d’action national de la biodiversité au Maroc, sur les plans institutionnel, juridique et opérationnel, s’est-elle réjouie.

Abordant les actions au niveau international, la ministre a fait savoir que la communauté internationale est en cours de préparation d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, qui sera adopté à la COP15 sur la diversité biologique prévue en Chine en septembre 2022.

→ Lire aussi : Journée mondiale de l’environnement: Une seule Terre, une triple urgence planétaire

Ce cadre mondial, a-t-elle dit, permettra de tracer de nouveaux objectifs pour gérer la nature jusqu’en 2030, en protégeant une plus grande partie des terres, de l’eau douce et des océans de la planète.

L’être humain est appelé à prendre soin de sa planète, au moment où l’on fait face à des crises multiples à l’échelle globale qui « pèsent fort sur le cadre de vie sur Terre dans le monde entier », a insisté Mme Benali.

Après la crise sanitaire, due à la pandémie du Covid 19, qui a bouleversé le mode de vie, l’année 2022 a connu une autre crise géopolitique due au conflit russo-ukrainienne qui a provoqué une onde de choc dans le monde entier sur le plan économique, a-t-elle souligné.

Cette triple crise vient s’ajouter à la triple crise environnementale à laquelle l’humanité toute entière est confrontée au changement climatique, la pollution à la perte de la biodiversité, a-t-elle enchaîné, déplorant qu’environ 1 million d’espèces animales et végétales soient aujourd’hui menacées d’extinction.

Par ailleurs, la ratification toute récente par le Maroc du Protocole de Nagoya réaffirme l’engagement de notre pays dans l’effort international de mise en œuvre des Accords environnementaux multilatéraux et marque la volonté du Royaume du Maroc à lutter contre l’exploitation abusive et la biopiraterie de ses ressources génétiques, s’est félicitée la ministre.

Cette conférence, organisée avec l’appui du Programme des Nations pour le Développement (PNUD), a pour objectif de stimuler les discussions autour des mesures politiques d’urgence nécessaires à l’échelle mondiale, régionale et nationale pour transformer les modèles économiques, sociaux et financiers, afin que les tendances qui ont aggravé la perte de biodiversité se stabilisent d’ici à 2030 pour permettre le rétablissement des écosystèmes naturels pendant les 20 années à venir.

Avec MAP

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