Le Canada impose des limites pour les étudiants étrangers sur fond de crise de logement
Le Canada a annoncé lundi des limites sur le nombre de visas accordés aux étudiants étrangers après que ce nombre a triplé en une décennie pour atteindre plus d’un million, exacerbant la pénurie de logements dans le pays.
Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a indiqué que le gouvernement fédéral imposerait un plafond temporaire de deux ans sur les visas. Ce plafond signifie qu’environ 364.000 visas seront approuvés cette année, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Montréal.
Il s’agirait d’une baisse de 35% par rapport à 2023, a précisé M. Miller, ajoutant que certaines provinces du pays seraient plus touchées que d’autres par cette nouvelle mesure.
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Ce plafond ne s’appliquera pas néanmoins aux étudiants qui poursuivent des programmes de maîtrise ou de doctorat.
Le ministre canadien a également annoncé des restrictions sur les permis de travail de troisième cycle accordés aux étudiants étrangers, qui sont considérés comme une voie pour obtenir une éventuelle résidence permanente.
Selon Marc Miller, « l’augmentation rapide » du nombre d’étudiants étrangers exerce une pression sur le logement, la santé et d’autres services.
A compter du 1er septembre 2024, les étudiants internationaux qui entament un programme d’études faisant partie d’un accord de licence de programme ne seront plus éligibles à un permis de travail après l’obtention de leur diplômes, selon les nouvelles règles.
Les étudiants qui obtiennent un diplôme d’études supérieures pourront quant à eux demander un permis de travail de 3 ans.
Avec MAP