Le Cédrat, l’agrume marocain qui orne les célébrations israéliennes de « Souccot »
La présence du Cédrat, un agrume cultivé notamment dans la région d’Agadir et réputé pour sa qualité et sa saveur, est très remarquable dans les marchés israéliens à l’occasion des célébrations de la fête de « Souccot« , qui ont lieu durant cette semaine.
Appelé également Citrus medica, ce fruit est caractérisé par sa peau très épaisse, son odeur agréable et son goût acidulé. Le cédratier mesure jusqu’à cinq mètres, avec des branches et des feuilles douces, des fleurs blanches et un fruit qui ressemble à un citron dont la couleur est d’un jaune qui tend vers l’orange.
Ces agrumes sont utilisés avec les feuilles de palmier lors des célébrations israéliennes de Souccot, appelés aussi les « fêtes des tentes », en mémoire de l’Exode du peuple juif de l’Égypte pharaonique et l’épreuve de passer plusieurs jours dans le désert.
Le journal « Haaretz » rapporte qu’Hervé Lévy, un homme d’affaires juif d’Agadir, a exporté d’importantes quantités de ce fruit vers le marché israélien à l’occasion de cette fête, directement depuis Casablanca sur des vols du Royal Air Maroc.
Il ajoute que ces fruits sont produits dans les montagnes du Haut Atlas depuis plus de deux mille ans et sont très prisés par les juifs qui les utilisent à l’occasion de la fête de Souccot, les préférant largement à ceux importés des pays des Caraïbes.
Selon « Israël24 », le cédrat est généralement produit localement, mais l’année sabbatique vient de se terminer avec le nouvel an hébreu/Roch Hachana, où il est religieusement interdit de cultiver la terre durant la septième année selon la Torah.
Citant Einat Levi, ancienne responsable des affaires économiques à la mission israélienne au Maroc, le média relève que la dynamique qu’a connu le commerce de cet agrume « symbolise les relations de plus en plus chaleureuses entre le Maroc et Israël ».
« Lorsque les Juifs ne peuvent pas travailler leur terre, leurs frères musulmans peuvent fournir ce dont ils ont besoin pendant cette année, afin qu’ils puissent maintenir leurs rituels et leurs traditions« , a-t-elle expliqué.
Avec MAP