Le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations: un trait d’union essentiel entre le Maroc et l’Amérique latine
Le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations représente un phare radiant et un trait d’union essentiel entre le Maroc et l’Amérique latine, ont estimé, lundi à Santiago du Chili, les participants à la première journée du Congrès international sur la diplomatie culturelle et le dialogue des civilisations.
Dans leurs interventions, académiciens, diplomates et professeurs universitaires ont salué le rôle précurseur du Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations, situé à Coquimbo au Chili, dans la promotion de la connaissance et de l’interculturalité entre le Royaume du Maroc et l’Amérique latine. Ce Centre, unique en son genre en Amérique latine, offre une opportunité inestimable pour le brassage culturel entre les intellectuels des deux rives, a affirmé le professeur Abdellatif Limami de l’Université Mohammed V de Rabat.
Lors de son intervention axée sur « la diplomatie culturelle au service de la diplomatie politique : le cas de la traduction« , le Pr Limami a plaidé pour un rôle prépondérant de la traduction, un moyen de surpasser les frontières dans un monde globalisé. « Au niveau culturel, la traduction joue et continue de jouer un rôle fondamental dans le rapprochement des peuples, tant pour le travail de communication que pour l’élimination de tous les types de barrières« , a relevé Pr Limami, ajoutant que « le lecteur prudent et sage est continuellement désireux d’aller vers l’autre, parfois à la recherche de la note exotique et parfois simplement pour s’ouvrir à l’autre et à sa culture« .
La traduction est l’une des figures de proue de la diplomatie culturelle qui encourage et enrichit le rapprochement entre les peuples et les civilisations, permettant également l’ouverture de nouveaux horizons de connaissance mutuelle et de communication, a assuré l’intervenant, en soulignant le rôle du Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations – un organisme qui a édité diverses œuvres de la littérature latino-américaine en arabe et en français ainsi que des œuvres arabes en espagnol – en tant que la pierre angulaire de cette diplomatie culturelle et important fer de lance de la diplomatie active et proactive du Royaume dans le monde.
De son côté, Roberto Lafontaine Infante, directeur du Centre régional des Instituts Confucius en Amérique latine à Santiago du Chili, a estimé que le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations revêt une fonction prépondérante tout en étant unique en son genre ici au Chili. Ce centre joue un rôle majeur dans le rapprochement du Chili et de l’Amérique latine avec le monde arabe, a ajouté Lafontaine Infante, également directeur des projets internationaux au sein de l’Université Santo Tomas de Santiago du Chili, affirmant que cette institution culturelle est appelée à jouer un rôle clé dans ce rapprochement entre les civilisations et les cultures.
Néanmoins, le rôle de la culture et de la civilisation d’Al Andalus demeure d’actualité pour Moulay Ahmed El Gamoun de l’Université Mohamed 1er d’Oujda. La richesse de la culture andalouse et son aura d’antan font du Maroc le digne héritier de cette civilisation qui marqua, selon le Pr El Gamoun, l’une des pages les plus glorieuses de la symbiose entre les hommes de différentes ethnies et origines réunis dans une terre de brassage et de complémentarité, où la culture a représenté la force de frappe et l’arme redoutable ayant survécu à toutes les épreuves du temps et de l’homme.
L’université marocaine et le rôle des hispanophones marocains dans la promotion du rapprochement entre les cultures a été au centre de l’intervention du professeur Hassan Boutkka de l’Université Hassan II, Casablanca. Les ateliers de traduction ainsi que les résidences et projets menés en concertation avec diverses institutions, dont le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations, ont pour but ultime de rapprocher les univers, mondes et imaginaires des deux cultures, a-t-il dit.
De son côté, Kenza Elghali, ambassadeur du Maroc au Chili, a annoncé que dans le cadre de son ouverture sur le monde, le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations a lancé le Prix Gabriela Mistral, baptisé du nom de cette grande figure de la littérature chilienne, qui encouragera la présentation de l’œuvre poétique de cette intellectuelle en plusieurs langues.
Sans aucun doute, le Maroc a toujours placé parmi ses priorités la diplomatie culturelle afin de faire connaître et de diffuser sa culture, son patrimoine, son histoire, sa voix et sa présence de par le monde, a relevé la diplomate marocaine. Pour sa part, l’ambassadeur d’Argentine au Chili, José Octavio Bordón, a souligné le rôle important du Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations en tant que promoteur de la diplomatie culturelle et de la culture de la diplomatie.
La culture représente un moyen efficace de rapprochement entre les peuples et les civilisations qui sont appelés selon le diplomate à se compléter et à se développer dans la symbiose et la compréhension mutuelle. Les travaux de ce congrès international sur la diplomatie culturelle se sont ouverts, lundi à Santiago du Chili, sous le thème « la diplomatie culturelle comme pont du dialogue entre les civilisations« .
Ce conclave international, organisé par le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations et l’Ambassade du Royaume du Maroc au Chili, réunit lundi à Santiago et mardi à Valparaiso, une pléiade d’universitaires, de chercheurs, de diplomates et de politiques autour de la thématique de la diplomatie culturelle, qui est, selon ses initiateurs, un moyen de faire connaître l’image de chaque pays et son patrimoine culturel, tant au niveau international que national et régional.
Selon les organisateurs, cette conférence se veut de rassembler une brochette de chercheurs et de spécialistes pour discuter des différents aspects de la diplomatie culturelle, de son rôle dans le monde actuel, des défis auxquels elle est confrontée ainsi que du partage des connaissances, des expériences et des idées futures. Cette rencontre se veut aussi l’occasion de proposer de nouvelles perspectives pour la diplomatie culturelle, les relations internationales et l’histoire et la culture.