Le chef de l’ONU appelle à « en finir avec le chantage nucléaire »
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a appelé lundi les Etats membres à rejeter l’idée selon laquelle “le désarmement nucléaire serait un rêve utopique impossible”.
Alors que réapparaissent les menaces d’utilisation de “la puissance la plus destructrice jamais créée”, M. Guterres a plaidé pour une nouvelle vision du désarmement et de la non-prolifération nucléaires, lors d’une réunion de haut niveau organisée au siège des Nations Unies pour commémorer cette journée.
“L’ère du chantage nucléaire doit prendre fin”, a martelé le chef de l’ONU, rappelant qu’un mois plus tôt, il avait rendu visite, à Hiroshima, au Japon, aux “courageux survivants” de l’attaque de 1945, de moins en moins nombreux, mais “porteurs d’un message de plus en plus fort”. Il a fustigé des armes qui n’offrent “aucune sécurité, mais seulement le carnage et le chaos”.
Le SG de l’ONU a également reconnu que malgré leur engagement significatif le mois dernier, les parties au traité sur la non-prolifération se sont approchés d’un consensus substantiel sans pour autant le réaliser.
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“Nous sommes déçus, mais nous n’abandonnerons pas”, a-t-il promis, exhortant les Etats à utiliser toutes les voies du dialogue, de la diplomatie et des négociations pour apaiser les tensions, réduire les risques et éliminer la menace nucléaire.
Cet objectif, à son sens, exige une nouvelle vision du désarmement et de la non-prolifération nucléaires conforme à l’Agenda pour la Paix, qui prône un désarmement significatif et une meilleure compréhension commune des multiples menaces. Elle implique de tenir compte de l’évolution de l’ordre nucléaire, y compris de tous les types d’armes de cette catégorie et de leurs vecteurs, a ajouté M. Guterres.
Cette vision doit appréhender les frontières floues entre les armes stratégiques et conventionnelles, et les liens entre ces dernières avec les nouveaux domaines de la cybersécurité et de l’espace extra atmosphérique, a-t-il indiqué.
Le haut responsable s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec tous les Etats membres pour forger un nouveau consensus sur le meilleur moyen de désamorcer collectivement ces menaces.
Avec MAP