Le Chili « fermement opposé » à toute exploitation pétrolière en Antarctique

Le président chilien, Gabriel Boric, a exprimé jeudi son « opposition ferme » à toute exploitation pétrolière en Antarctique, au lendemain de l’annonce par une compagnie russe, d’avoir découvert de gigantesques réserves de pétrole et de gaz dans une portion du continent blanc.

Un organisme russe a indiqué cette semaine que les gisements découverts sur ces territoires revendiqués par la Grande Bretagne, l’Argentine et le Chili, pourraient contenir plus de 510 milliards de barils de pétrole, soit environ la moitié des réserves mondiales actuelles et 10 fois la production de la mer du Nord au cours des 50 dernières années.

« Le Chili a défendu, défend et défendra que l’Antarctique reste un continent de science et de paix. Nous nous opposerons fermement à toute exploitation commerciale de minéraux et d’hydrocarbures et nous travaillerons de concert avec tous les pays signataires du Traité de l’Antarctique pour garantir le respect de cette norme par toutes les nations », a écrit Boric sur ses réseaux sociaux.

Peu auparavant, son ministre des Affaires étrangères, Alberto van Klaveren, avait plaidé pour la préservation de l’Antarctique, soulignant que le régime juridique qui régit cette immense étendue déserte interdit la prospection et l’exploitation d’éventuelles ressources minières ou pétrolières.

De vives craintes ont refait surface cette semaine après l’annonce de l’organisme russe, basée sur des études menée par l’agence géologique russe Rosgeo, qui confirme les découvertes pétrolières en Antarctique.

A Buenos Aires, la presse locale a fait savoir que le ministère des Affaires étrangères s’apprête à demander des « explications » à la Russie au sujet de cette annonce.

Le Chili avait installé dès 1947 sa première base en Antarctique. Il en compte actuellement une dizaine ; gérées par l’Institut chilien de l’Antarctique et par les forces armées chiliennes.

L’Argentine pour sa part, dispose de 13 bases en Antarctique, dont sept permanentes.

Le Traité de l’Antarctique, souscrit par 12 pays en 1959, autorise les activités à caractère scientifique et de recherche, mais interdit toute exploration pétrolière ou minière.

Avec MAP

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