Le CMC publie une note sur la « Revalorisation salariale »
Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) a publié mardi le 48e numéro de sa publication « Info-CMC » intitulée « Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d’achat et une incidence limitée sur les coûts ».
Ce numéro explore plusieurs thématiques essentielles, notamment le dialogue social, l’inflation et le pouvoir d’achat, et aborde des sujets spécifiques tels que l’instabilité du contexte international, marquée par l’inflation et la hausse de 10% du SMIG comme moyen de rattrapage partiel de la flambée des prix.
Ainsi, le CMC évoque une période économique singulière, marquée par une instabilité sans précédent. Les modèles économiques traditionnels semblent inefficaces face à cette conjoncture imprévisible, où les marchés fluctuent brusquement et où les corrélations habituelles entre variables économiques sont remises en question.
Cette instabilité trouve ses racines dans divers événements mondiaux, tels que la guerre russo-ukrainienne et les conflits au Moyen-Orient, qui ont entraîné une flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires, plongeant l’économie mondiale dans le chaos.
De plus, le centre de recherche estime que les pays en développement sont les plus touchés par cette situation. L’inflation ayant provoqué une chute du pouvoir d’achat, des difficultés d’approvisionnement et des problèmes d’insolvabilité.
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Face à ces défis, le Maroc a adopté une politique économique axée sur le soutien à l’activité, la protection sociale et la stabilité macroéconomique à travers la mise en place d’un ensemble de programmes d’aide, souligne le CMC.
Les actions retenues dans le cadre de ces orientations visent en particulier la poursuite des grands chantiers d’infrastructures économiques et sociales, le renforcement des stratégies sectorielles et la refonte de la politique actionnariale de l’État.
Sur le plan économique, les programmes déployés misent sur le développement de l’initiative privée et portent essentiellement sur l’incitation à l’investissement à travers la mise en place d’un environnement économique, financier et institutionnel stable, plus attractif et offrant plus de visibilité aux entreprises.
L’engagement dans le processus de dialogue social s’inscrit également dans cette optique, visant l’amélioration du climat des affaires à travers l’instauration de relations de travail plus sereines entre partenaires sociaux.
Les dernières décisions prises dans ce cadre constituent autant d’initiatives participant à cette volonté d’assainir le climat social, d’améliorer les revenus et de soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs, précise le Centre.
Ainsi, le CMC rappelle l’accord conclu le 30 avril entre les partenaires sociaux, lequel prévoit une hausse du SMIG de 10% en deux étapes (juillet 2024 et janvier 2025) et une augmentation des salaires des fonctionnaires de 1.000 dirhams, servie elle aussi en deux tranches.
Pour l’auteur de cette note, la révision des normes salariales peut avoir de multiples effets sur la dynamique productive, le niveau des revenus et leur répartition ainsi que sur la productivité, notamment dans un contexte actuel fortement inflationniste.
Et de conclure que l’institutionnalisation du dialogue social, la flexibilité et l’optimisation de la convergence des intérêts deviennent essentiels pour garantir le bien-être de la société.
Avec MAP