Le Conseil de sécurité de l’ONU divisé sur le conflit entre Israël et le Hamas
Une quatrième résolution a été rejetée ce mercredi mettant en évidence l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à agir pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.
Dans une nouvelle dynamique de divisions persistantes, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté deux résolutions concurrentes proposées par la Russie et les États-Unis concernant le conflit israélo-palestinien. L’incapacité du Conseil à parvenir à un consensus sur la question ne fait que renforcer les frustrations.
La résolution proposée par les États-Unis appelait à une expansion urgente de l’aide humanitaire afin de répondre aux besoins pressants des Palestiniens à Gaza. « Le droit de tous les États à l’autodéfense » a également été affirmé, tout en plaidant en faveur de pauses humanitaires.
Malgré le soutien de 10 voix en faveur, la résolution a été bloquée par les vetos de la Russie et de la Chine, avec deux abstentions et trois votes contre (Russie, Chine et Émirats arabes unis). Le projet de résolution russe, lui aussi infructueux, appelait à un « cessez-le-feu humanitaire » immédiat et condamnait les « attaques abominables du Hamas ». La résolution a obtenu quatre voix en faveur (Russie, Chine, Émirats arabes unis et Gabon), deux voix contre (États-Unis et Royaume-Uni) et neuf abstentions. Avec le rejet de quatre résolutions en moins de deux semaines, le Conseil de sécurité de l’ONU dévoile ses divisions et laisse les diplomates frustrés face à l’incapacité du Conseil à agir, alors que le conflit entre Israël et le Hamas entre dans sa 19e journée.
Lire aussi : La communauté internationale en action : Opérations d’évacuation massives face au conflit Israël-Hamas
Ces divisions au sein du Conseil suscitent des inquiétudes quant à l’efficacité et à la pertinence de l’organe décisionnel principal de l’ONU. Les critiques montrent l’incapacité à trouver un terrain d’entente et mine la crédibilité du Conseil pour traiter les questions mondiales urgentes, en particulier celles liées aux conflits et aux crises humanitaires.
Le conflit israélo-palestinien s’est intensifié ces dernières semaines, entraînant une escalade violente. Le conflit a coûté la vie à plus de 5000 Palestiniens et à plusieurs Israéliens, qu’il s’agisse de combattants ou de civils.
La destruction des infrastructures et le déplacement de milliers de Palestiniens ont exacerbé la crise humanitaire à Gaza, accentuant le besoin urgent d’aide. Les efforts déployés pour trouver une résolution pacifique au conflit se heurtent à d’importants obstacles, Israël et le Hamas ne montrant aucun signe de recul. La communauté internationale, y compris l’ONU, a appelé à un arrêt immédiat des hostilités et à un retour aux négociations pour aborder les causes profondes du conflit.
Alors que la situation continue de se détériorer, l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à s’unir et à adopter une résolution renforce les inquiétudes quant au sort des civils innocents pris entre deux feux et aux perspectives à long terme de paix dans la région.
La division au sein du Conseil met en évidence la complexité de la situation et la difficulté de parvenir à un consensus sur l’un des conflits les plus durables et les plus volatils de l’histoire moderne.