Le coronavirus : une pandémie suspecte
Par Aïcha Aït Berri
L’année 2020 restera, dans les annales, celle d’une pandémie sans précédent. Le coronavirus qui fait la Une des médias, depuis plus de trois mois, est en train de décimer la population dans le monde entier. Il a confiné plus de trois milliards d’habitants, a cloué les avions à terre, a fermé les frontières, a semé la débandade au sein des coalitions, a mis à genou l’économie des grandes puissances avant d’anéantir celle des pays pauvres. L’Homme est confronté à sa fragilité, à sa finitude. Il vit une période d’incertitude avec l’angoisse qui l’accompagne. Aussi cet état sans précédent a-t-il suscité bien des questions et a révélé bien des vérités.
Un virus mystérieux
D’après des scientifiques, cette infection serait une forme évoluée du SARS. La question est donc de savoir si cette mutation est due aux conditions naturelles ou provoquée. Nombreux sont ceux qui affirment qu’il s’agit bien d’une arme biologique conçue dans un laboratoire à Wuhan. D’autres rétorquent qu’il s’agit d’un virus introduit par les détracteurs de la Chine pour freiner son ascension et l’affaiblir. Le mystère du patient zéro n’est pas encore élucidé. Tels deux complices pris en flagrant délit, La Chine et Les États-Unis se rejettent la responsabilité et s’envoient la paternité de ce virus.
Arrogants, incompétents ou trop confiants dans leur système de santé, les pays occidentaux ne s’étaient pas inquiétés. Ils ont minimisé la dangerosité de cette infection qui était assimilée au début, à une grippe saisonnière. Certains pays comme l’Angleterre, les Pays-bas ont tablé sur l’immunité du troupeau. Mais tout de suite, le Covid-19 a révélé son caractère très contagieux et coriace. Devant l’afflux des malades, les hôpitaux se voient dépassés. Les défaillances des systèmes de santé dont ces pays se targuaient sont diverses: la pénurie des masques, des respirateurs, des places, du matériel médical… est criarde. Face aux milliers de personnes contaminées, le personnel médical est submergé, dépassé, démuni. On compte, chaque jour, des centaines de décès en Italie, en France, en Espagne, aux États Unis… La grogne monte au sein de la population et chez le personnel médical. Il est vrai que les systèmes sanitaires des grandes puissances se sont effondrés, dès la première vague de la pandémie, révélant des défaillances et insuffisances flagrantes; c’est le cas de l’Italie, de la France, de l’Espagne, des États-Unis … qui déplorent leurs décès par milliers. La sentence est lourde pour les dirigeants auxquels la population reproche la mauvaise gestion de la crise.
Les coalitions, les unions qui se sont créées pour que leurs membres se serrent les coudes et mutualisent les moyens, n’ont pas résisté devant les intérêts personnels et l’égoïsme des Etats. Chacun tire la couverture de son côté. Sans vergogne, on s’arrache le matériel médical provenant de la Chine. Entre les pays occidentaux, les accusations de détournement d’avions, chargés de matériel acheté en Chine, sont nombreuses. L’Union Européenne n’est qu’un leurre. C’est le sauve qui peut. Des pays, tels que l’Italie, la Serbie, implorent l’aide de la Chine, du Cuba ou de la Russie.
Ainsi, les médecins qui sont arrivés de ces pays sont accueillis avec les fleurs et les honneurs. On compte sur eux pour sauver des vies et endiguer la propagation de la pandémie.
De la suspicion dans l’air
Par ailleurs, une autre question taraude les esprits : ce coronavirus n’est-il pas une conspiration contre le maillon faible de l’humanité ? Car l’attitude des responsables à l’égard de cette épidémie est suspecte. En effet, pour tranquilliser la population, les politiques ont minimisé la dangerosité du Covid-19, en affirmant qu’il s’agit d’une infection qui ne tue que les personnes âgées, (celles qui ont plus de soixante-dix ans) et celles qui souffrent de maladies chroniques. Pour eux, il n’y a donc pas lieu de s’alarmer ou de prendre des mesures draconiennes qui risquent d’impacter l’économie. Par la désinvolture manifeste des grandes puissances au début de l’épidémie, l’apathie des politiques, on pourrait déduire que ces personnes vulnérables ne sont pas seulement vouées aux gémonies, mais condamnées à la mort. Ce serait donc, pour les responsables, en cette période de crise et de protestations tous azimuts, une aubaine, une opportunité pour se débarrasser de toutes ces personnes inutiles et dépendantes dont l’entretien crève le budget des Etats. Les résidents des maisons de retraite sont laissés pour compte.
L’hécatombe des EHPAD en France, est hallucinante. Ceux qui ont réussi à se faire évacuer vers les hôpitaux, doivent céder leur respirateur artificiel aux jeunes qui sont considérés prioritaires. C’est donc au personnel médical de faire le choix en décidant qui on doit laisser mourir et qui on doit essayer de sauver. Le résultat est immédiat : les résidents des maisons de repos sont décimés dans l’indifférence totale des autorités. Ils ne sont même pas comptabilisés parmi les victimes du coronavirus. Rares sont ceux qui ont réussi à passer entre les filets de ce monstre de Covid-19. Ils sont filmés et présentés comme des héros. En évoquant ce drame, c’est le film japonais «La Balade de Narayama» qui me revient à l’esprit, d’autant plus que la limite d’âge est la même. A la fin de l’ère Edo, une coutume ancestrale exige que les personnes atteignant l’âge de 70 ans aillent mourir au sommet de la montagne de Narayama («la montagne aux chênes») où se rassemblent les âmes des défunts. Cette attitude à l’égard des vieux est confirmée récemment par le ministre japonais des Finances, Taro Aso, qui a accablé ses compatriotes âgés d’un lourd sentiment de culpabilité : «Que Dieu vous préserve de continuer à vivre alors que vous voulez mourir». Il a ajouté : «Je ne pourrais pas me réveiller le matin en sachant que c’est l’État qui paie tout ça pour moi.» Décidément, dans ce monde matérialiste, on n’hésite pas à sacrifier l’éthique sur l’autel de la finance.
Ajoutons que le bras de fer entre les médecins et les politiques en France, sur le traitement à la chloroquine, interpelle. En France, on interdit aux médecins de terrain de prescrire aux malades ce médicament, le seul traitement avéré à ce moment. S’agitil d’une prudence ou d’une mauvaise volonté des politiques face au fléau ? Y a-t- il anguille sous roche ? En tout cas, les comités scientifiques sont accusés de liens d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques. Les médecins, fidèles au serment d’Hippocrate, s’indignent et crient au scandale.
Ce fléau est-il aussi une arme biologique conçue pour décimer les populations des pays vulnérables, saignés à blanc par les colonisations d’hier et le néocolonialisme d’aujourd’hui et complètement démunis face au fléau ? A maintes reprises, les présidents occidentaux, en l’occurrence les présidents français Sarkozy et Emmanuel Macron, ont reproché à l’Afrique sa forte natalité. Ce serait donc un génocide maquillé. Pire, on voudrait exploiter leur vulnérabilité pour en faire des cobayes. C’est le cas du Docteur Mira, de l’hôpital Cochin à Paris, qui propose – sans aucune gêne – de tester les vaccins sur ces gens dépourvus de toute forme de protection.
Rien de plus abject que d’abandonner une population exposée au danger quels que soient l’âge, la couleur, la religion ou le sexe ; c’est un devoir que de venir en aide à toute personne en danger de mort. Cela l’est encore davantage quand le drame est l’arme d’un stratège machiavélique. Certes, nous traversons une période difficile, mais cette pandémie constitue un tournant dans l’Histoire des peuples, des politiques, des relations humaines et internationales. Si le Covid 19 a imposé des masques de protection, en revanche, il a mis en lambeaux ceux de l’hypocrisie, de la vanité, de la prédation et du satanisme. La méfiance est de rigueur.