Le coût de dégradation dû à la pollution de l’air estimé à 1,62% du PIB
Le coût de dégradation dû à la pollution de l’air est estimé à 1,62% du Produit intérieur brut (PIB) selon le dernier rapport national élaboré dans ce sens, a indiqué lundi à Rabat la secrétaire d’État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi.
Lors d’une rencontre organisée en marge de sa visite au Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP), en présence du chef du gouvernement, Mme El Ouafi a souligné que la pollution de l’air est l’un des domaines auquel le secrétariat d’État accorde une importance particulière en raison de son impact direct sur l’Homme et l’environnement, relevant que le laboratoire « demeure l’instrument scientifique et technique du secrétariat d’Etat chargée du développement durable dans les domaines de surveillance et de contrôle de la pollution« .
En effet, le LNESP dispose d’unités mobiles et d’équipements de pointe lui permettant d’assurer la surveillance et le contrôle de la qualité de l’air, a-t-elle dit au cours de cette rencontre organisée à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.
« Cette célébration est une occasion pour présenter les programmes menés par le secrétariat avec tous les partenaires, en particulier la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, la Direction générale des collectivités locales et la Direction de la météorologie nationale, dans le domaine de la surveillance et du contrôle« , a relevé Mme El Ouafi, citant dans ce sens la publication d’un ensemble de textes d’application de la loi 13-03 sur l’air relatifs à la surveillance de la pollution de l’air et au contrôle des installations fixes et des moyens de transport.
Il s’agit également de la création d’un Réseau national de surveillance de la qualité de l’air, composé actuellement de 29 stations fixes et de 4 unités mobiles, en plus de l’adoption du Programme national de l’air, en partenariat avec les départements ministériels et les établissements publics, ce qui permettra d’augmenter le nombre des stations fixes de 29 à 101 stations d’ici 2030, a-t-elle indiqué.
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Ces efforts ont également englobé la création des comités régionaux permanents pour le suivi et la surveillance de la qualité de l’air dans certaines régions.
Pour sa part, le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani a souligné, dans une déclaration à la presse, que la célébration de la Journée mondiale de l’environnement se veut une occasion pour passer en revue les efforts déployés dans le domaine de la surveillance et du suivi de la qualité de l’air dans l’ensemble des villes marocaines, avec un focus sur la révision et le suivi du programme et du plan d’action y afférents.
Le Programme national de la qualité de l’air a permis de réaliser des progrès positifs parallèlement à d’autres programmes, a-t-il dit, évoquant entre autres le développement du tri et de la valorisation des déchets et la réduction de leur coût, ce qui allégera la pression sur les villes et les familles.
Le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (PNA) visant à étendre et généraliser l’assainissement liquide aux centres ruraux et à augmenter le nombre de centres de traitement des eaux usées, vient s’attaquer au problème de la pénurie d’eau par le biais du renforcement du captage des eaux souterraines et l’utilisation des eaux traitées dans l’irrigation.
M. El Othmani a ainsi noté que l’ensemble des départements concernés préparent leurs programmes en vue de la mise en œuvre du pacte sur l’exemplarité de l’Etat dans des domaines aussi variés que la réduction de la consommation énergétique, de l’eau, de l’efficience énergétique et du transport durable, entre autres.
Le directeur du laboratoire, Mohamed El Bouch a par la même occasion présenté les missions du laboratoire, ses domaines d’intervention et sa structure organisationnelle ainsi que ses principaux programmes et activités dans les domaines de la surveillance de la qualité de l’air dans les zones résidentielles et industrielles, insistant sur le volet relatif à la formation dispensée dans le cadre d’ateliers en matière de contrôle de la qualité de l’air.
Il a dans ce contexte mis l’accent sur le rôle des unités mobiles chargées du contrôle et de l’évaluation de la qualité de l’air ainsi que sur la mise en service des voitures électriques dans le cadre de l’activation du pacte sur l’exemplarité de l’administration, lequel s’inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour le développement durable.