Le décrochage scolaire, un vrai défi pour le système éducatif
Le décrochage scolaire constitue un vrai défi pour le système éducatif en raison de ses répercussions négatives sur les élèves décrocheurs et son coût social et économique pour le pays, a déploré mardi, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
« Le ministère a adopté un nombre de mesures s’inscrivant dans le cadre de l’exécution de ses plans et stratégies sectorielles pour faire face à ce dilemme », a-t-il souligné devant la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication. « Le taux d’abandon scolaire au niveau national au titre de l’année 2020-2021, dans les 3 cycles du secteur public a été de 5,3%, ce qui représente plus de 331 milles écolier(e), un chiffre en hausse de 0.3% par rapport à l’année scolaire 2019-2020« , a-t-il martelé. M. Benmoussa a en outre passé en revue les différentes mesures prises pour lutter contre l’abandon scolaire, notamment la généralisation de l’enseignement primaire et l’élargissement de l’offre scolaire à travers des écoles communales ainsi que la poursuite de l’extension de la couverture rurale en établissements d’enseignement secondaire, dont le taux est de 70,7%.
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Il a, à cet effet, mis en exergue l’importance du renforcement des services de soutien social, qui jouissent d’une attention particulière dans le projet de réforme du secteur de l’éducation nationale, compte tenu de leur contribution dans la promotion, la vulgarisation de la scolarisation et la réalisation de l’équité et de l’égalité des chances. Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a également évoqué les contraintes liées à la qualité de l’école publique, soulignant la nécessité d’intégrer la réforme à la salle des classes ainsi que son impact direct sur les apprenant(e). « Le ministère est déterminé à accélérer l’atteinte qualitative, mettant ce défi au premier plan de ses priorités à travers une intervention qui compte divers fronts du système éducatif », a-t-il insisté. S’agissant de l’enseignement primaire, M. Benmoussa a fait savoir que le ministère s’attellera à prendre plusieurs mesures pour réaliser les objectifs fixés et ainsi assurer la généralisation d’un enseignement primaire moderne, équitable, inclusif et de qualité.
« Les objectifs fixés consistent principalement à poursuivre l’exécution des buts du programme national de développement et de vulgarisation de l’enseignement primaire, ainsi que l’accumulation des acquis que représentent, notamment, l’augmentation du taux de scolarisation et l’élargissement de l’offre par la réalisation d’environ 4.000 à 5.000 unités d’enseignement primaire annuellement et au cours des six prochaines années, en vue d’atteindre une généralisation pour les enfants âgés entre 4 ans et 5 ans, d’ici 2028, en plus de rehausser la qualité de l’enseignement primaire par la valorisation de la compétence professionnelle des éducateurs« , a-t-il noté. Par ailleurs, le responsable a indiqué que le nombre des enseignants de la langue arabe au niveau du secondaire et au titre de l’année en cours, a atteint près de 14.000 enseignant(e)s, ce qui représente 12% du total du corps professoral dans ce cycle, supervisés par près de 140 inspecteurs.
L’enseignement privé, lui, connaît ces dernières années un renforcement de sa position et une confirmation de son rôle dans la généralisation de l’enseignement et l’élévation de sa qualité dans le Royaume, avec un nombre d’élèves qui est passé de 224 575 au titre de l’année scolaire 2000-2001 à 1.563.34 élèves pour 2020-2021, ce qui représente 13,8 % du nombre total des écoliers.
(Avec MAP)