Le développement de l’Afrique revient en grande partie à l’innovation (M. Selassie)
Le développement observé en Afrique depuis une vingtaine d’année revient en grande partie à l’innovation, a souligné, mercredi à Marrakech, le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Abebe Aemro Selassie. L’innovation a permis la propagation de la technologie et des connaissances sur le continent qui a montré une grande capacité d’adaptation, a dit M. Selassie lors du panel sous le thème « Africa : The innovation engine », tenu en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du FMI. Et de soutenir : « Il y a une reconnaissance profonde de l’importance de l’innovation et du digital pour améliorer les perspectives de croissance et de développement en Afrique ».
M. Selassie a également évoqué la dynamique de développement technologique en Afrique et son accommodation aux nouvelles technologies qui a eu un impact positif sur l’amélioration de la productivité, la réduction des coûts de transaction et, in fine, sur la croissance du continent. Par ailleurs, le responsable a expliqué que le FMI œuvre conjointement avec les gouvernements et veille à ce que l’environnement des affaires soit aussi propice que possible pour que les entreprises puissent innover et tirer le meilleur parti des opportunités qui se présentent. « Nous travaillons aussi avec le secteur financier, en particulier sur des questions liées au cadre réglementaire autour de la FinTech et d’autres activités financières importantes pour la région », a-t-il précisé, assurant que le FMI s’emploie pour la numérisation des services gouvernementaux, et l’identification des contraintes à l’innovation. Dans le même ordre d’idées, la ministre de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, a fait part de la volonté à faire de l’innovation et de la transition numérique de véritables leviers pour le développement socio-économique, la création d’emplois et la croissance.
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Abordant l’innovation, la ministre a cité l’exemple de l’outsourcing, un secteur qui emploie 130.000 talents et pour lequel le Maroc est la deuxième destination la plus prisée d’Afrique, expliquant que des entreprises et des investisseurs des États-Unis, d’Europe et d’Inde développent au Maroc des solutions de pointes pour le marché mondial, notamment dans l’intelligence artificielle. « Le Maroc a mis en place de nombreuses initiatives, notamment dans le domaine du financement », a-t-elle relevé, rappelant, à cet égard, le statut de l’auto-entrepreneur qui offre des avantages aux start-ups, ainsi que le réseau de Technopark présent dans plusieurs villes et qui abrite plus de 3.000 start-ups pourvoyant plus de 15.000 emplois directs et indirects. Cette rencontre a réuni une pléiade de responsables gouvernementaux africains, d’entrepreneurs et d’acteurs de la finance africains et internationaux, pour explorer les voies à même de hisser l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiale de l’innovation et de la technologie.
Avec MAP