Macron « envisage » de se rendre en Iran à l’invitation du président Rohani
Le président français Emmanuel Macron « envisage » de se rendre en Iran, à l’invitation du président Hassan Rohani, a annoncé l’Elysée, ce qui serait la première visite d’un chef d’Etat ou de gouvernement français en Iran depuis 1971.
Les deux présidents se sont entretenus vendredi après-midi par téléphone, Emmanuel Macron rappelant « l’attachement de la France » à l’accord sur le nucléaire iranien, que le président américain Donald Trump avait décidé peu avant ne pas certifier.
« Un déplacement en Iran du président, à l’invitation du président Rohani, a été envisagé », selon l’Elysée. La présidence iranienne a elle évoqué sur son site une visite « l’année prochaine ».
La dernière visite à un si haut niveau remonte à 1971, quand le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas était venu pour la célébration des 2.500 ans de la Perse par le Chah.
Emmanuel Macron a rappelé que les décisions des Etats-Unis « ne mettraient pas fin à l’accord sur le nucléaire iranien, et qu’avec l’ensemble des parties la France et ses partenaires européens continueraient à mettre en oeuvre leurs engagements ».
Il a cependant jugé nécessaire, pour poursuivre l’accord, « le dialogue et les progrès sur des sujets qui ne relèvent pas de l’accord de 2015, mais qui sont fondamentaux dans le contexte stratégique actuel, en particulier les préoccupations liées au programme balistique iranien et les questions de sécurité régionale ».
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni se sont dits vendredi soir « préoccupés par les implications » de la décision du président américain Donald Trump de ne pas « recertifier » l’accord sur le nucléaire iranien.
Le président français a par ailleurs fait part à son homologue iranien « de son souhait de travailler avec l’Iran à une solution politique durable à la crise syrienne ».
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rendra en Iran dans les prochaines semaines pour évoquer ces points avec son homologue Javad Zarif.
M. Rohani a lui assuré « que l’Iran continuerait à mettre en oeuvre ses engagements » au titre de l’accord, précise l’Elysée.