Le don d’organes et de tissus humains au centre d’un séminaire à Rabat
Le don d’organes et de tissus humains a été au centre d’un séminaire ayant réuni, mardi à Rabat, d’éminents professeurs de médecine et des experts de la santé.
Organisée à l’initiative de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, sous le thème « Don d’organes: Tous concernés », cette manifestation scientifique qui s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale du don d’organes et de tissus humains, s’assigne pour objectif majeur de sensibiliser le grand public sur l’importance du don d’organes tout en brisant les préjugés persistants qui entourent ce sujet, en l’occurrence la profanation du corps humain.
A cette occasion, le doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Brahim Lakhal, a indiqué que pour tout professionnel de santé, la thématique du don d’organes revêt une importance toute particulière.
Si la médecine est l’art de soigner et de soulager la douleur, le don d’organes est l’un des actes les plus nobles de générosité qui permet à des patients en attente d’une greffe de retrouver une « seconde vie », a affirmé M. Lakhal. « Le don d’organes, un geste altruiste et un acte de compassion et de générosité inégalée, implique que des individus donnent une partie d’eux même pour sauver la vie d’autrui », a-t-il relevé.
« La transplantation d’organes est bien plus qu’une prouesse médicale », elle incarne l’accomplissement de la détermination et de la collaboration entre la science et la médecine, a souligné le professeur.
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Pour sa part, le directeur du CHU Ibn Sina de Rabat, Mouhcine Raouf, a relevé que le CHU s’engage à déployer tous les moyens nécessaire en vue de développer davantage le don d’organes au Maroc, notamment par le biais de la sensibilisation des citoyens et de la formation du personnel hospitalier.
Par ailleurs, M. Raouf n’a pas manqué de mettre en lumière les avancées notoires du Royaume dans le domaine sanitaire et social, notamment à travers la généralisation de l’assurance maladie obligatoire (AMO), déployée suite aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi.
De son côté, le secrétaire général du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), Najib Amghar, a affirmé que la greffe demeure « le meilleur moyen thérapeutique en terme d’espérance de vie ».
La journée mondiale du don d’organes et de tissus humains est une occasion de faire retentir « le cri de cœur de toutes personnes dans le monde dans l’attente d’un organe ou d’un tissu humain pour pouvoir guérir », a-t-il affirmé, mettant en exergue la nécessité de sensibiliser le grand public sur l’importance de cette thématique, « en tant que véritable enjeux de santé publique ».
« Un seul donneur peut sauver une soixantaine de vies et redonner espoir à de nombreuses familles », a-t-il poursuivi, notant qu’il n’existe aucune contre indication religieuse sur le sujet.
Lors de ce séminaire, des bénéficiaires de greffes d’organes ont pu apporter leurs témoignages et partager leurs expériences personnelles, offrant ainsi un aperçu précieux de la transformation que ces procédures médicales peuvent apporter dans la vie des patients. Leurs récits poignants mettent en lumière l’importance de la générosité des donneurs et de l’expertise des équipes médicales, qui permettent à ces miracles de la médecine de devenir une réalité.
Le séminaire a clairement démontré que, grâce à la transplantation d’organes, la vie reprend son cours et que l’espoir, la gratitude et la solidarité continuent de fleurir au sein de la société marocaine.
A noter qu’une greffe rénale avec prélèvement laparoscopique est prévue mercredi à l’Hôpital Cheikh Zaïd de Rabat. Cette intervention chirurgicale s’inscrit dans la lignée d’une première opération du même type réalisée au sein de cet établissement il y a onze ans, en collaboration avec le Réseau International C3M.
Cette organisation s’engage activement dans la promotion des nouvelles techniques médicales, la greffe d’organes étant l’un de ses domaines d’expertise de premier plan, démontrant ainsi les progrès remarquables rendus possibles grâce au don d’organes.
Avec MAP