Le FACDI, un incubateur pour le développement de la coopération Sud-Sud
Le Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale des collectivités territoriales (FACDI) est un incubateur pour le développement de la coopération Sud-Sud, a souligné, samedi à Abidjan, Mostafa Ameur, coordinateur du Fonds au sein de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT).
M. Ameur intervenait lors d’un panel axé sur «l’opérationnalisation des conventions de la coopération décentralisée signées», s’inscrivant dans le cadre des activités marquant la dernière journée de la deuxième édition du Salon des collectivités territoriales de Côte d’Ivoire (29 septembre-1er octobre) dont le Maroc était l’invité d’honneur.
Il a rappelé dans son intervention qu’afin de promouvoir la coopération décentralisée internationale Sud-Sud des collectivités territoriales, notamment avec leurs homologues africaines, et dans un esprit d’engagement continu et de volonté tangible, le ministère de l’Intérieur, à travers la DGCT a mis en place en mars 2020 le FACDI pour permettre aux collectivités territoriales de converger et de se mettre à niveau avec la -stratégie africaine- du Royaume du Maroc.
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Le Fonds africain a pour objectifs, a-t-il expliqué, d’orienter la coopération décentralisée vers un partenariat stratégique avec les collectivités territoriales africaines, de traduire dans les projets et actions à mener l’amélioration des conditions de vie des populations, l’accès aux services essentiels de base et la création d’emplois, en plus de favoriser, autant se faire que peut, la coopération décentralisée dite «triangulaire».
Les acteurs du Fonds africain sont au nombre de trois, à savoir la DGCT (gestionnaire du Fonds), la collectivité territoriale nationale (collectivité pivot) et la collectivité territoriale africaine (bénéficiaire direct et exclusif), a fait savoir M. Ameur qui a également expliqué à l’assistance les différents domaines d’intervention du Fonds africain et sa contribution aux projets ou actions qui est passée de 30 millions de dirhams en 2020 à 40 millions en 2021.
La contribution du Fonds africain est fixé à 60 pc au maximum du coût global du projet ou action et elle est plafonnée à 2.400.000 DH, alors que les collectivités territoriales doivent contribuer à hauteur de 30 pc pour la partie marocaine et 10 pc pour le partenaire, a détaillé M. Ameur, tout en mettant l’accent sur les conditions requises pour postuler afin d’avoir l’appui du Fonds africain.
Lors des 1er et 2ème appels à projets, le nombre total des demandes reçues était de 33 dont 27 ont été déclarées éligibles.
Le 3-ème appel à projets a été lancé le 9 mai dernier pour une durée de trois mois. Il est destiné aux collectivités territoriales marocaines et leurs consœurs africaines, liées par un partenariat.
Le panel a été marqué également par des interventions traitant de certaines conventions de coopération décentralisée entre des collectivités marocaines et leurs homologues ivoiriennes et les résultats des projets ou actions menés avec l’appui du Fonds africains.
La dernière journée du Salon a connu aussi des débats dans le cadre d’un panel sur «l’état des lieux des défis de la participation et du contrôle citoyens au service du développement local» et d’un atelier sur «la contribution des collectivités territoriales au développement durable : Programme d’assainissement, environnement et finance climatique».
Le 2ème Salon des collectivités territoriales, placé sous le thème «Développement des territoires : Actions publiques et solutions privées», vise à créer un cadre inclusif de réflexion et de rencontres entre les collectivités, les partenaires et les décideurs sur les questions liées à la décentralisation et au développement local.
Avec MAP