Le Festival International du Film de Marrakech rend un vibrant hommage à Robert De Niro
Il réunit toutes les qualités qui l’érigent au rang des grands du monde du 7ème art: acteur hors-pair, réalisateur talentueux et grand producteur. Il s’agit bien de l’inégalable Robert De Niro. La star américaine qui demeure sans conteste le monstre sacré du Grand écran qui, à la faveur de son talent et de son son génie créatif et novateur, est de loin l’une des plus grandes étoiles qui continuent d’illuminer le cinéma mondial.
Grand perfectionniste, Robert De Niro, un homme à la carrière fort exceptionnelle, a su graver son nom en lettres d’or dans l’Histoire du 7ème Art et dans les mémoires des cinéphiles qui ne cessent de le réclamer dans les quatre coins de la planète.
Né le 17 août 1943 à New York, Ce Grand Monsieur du Cinéma, à qui un hommage des plus appuyés a été rendu samedi soir dans l’enceinte du Palais des Congrès de la cité ocre, en lui décernant l’Etoile d’or du Festival International du Film de Marrakech, ne laisse rien au hasard et ne connaît pas de limites dans son interprétation, toujours avec brio, des innombrables rôles qu’il a campés tout au long de sa riche carrière cinématographique.
Selon lui, le corps est l’instrument de l’acteur qu’il faut maîtriser au point que la recherche, les répétitions, la préparation pour chaque rôle qu’il joue relèvent chez lui de l’obsession. De ce fait, ce grand prodige peut modeler son corps à loisir avant de lui faire reprendre sa forme antérieure. Ainsi, à chaque rôle interprété, il se réinvente et joue d’un autre instrument afin de faire vibrer le Grand écran différemment à chaque fois.
Aussi, De Niro ne cesse-t-il de réinterpréter ses rôles en y apportant toujours quelque chose de neuf au grand plaisir de ses millions de fans éparpillés dans les quatre coins du monde.
A travers son talent avéré, il a réussi à créer de nombreux personnages qui sont désormais inscrits dans l’inconscient collectif et dans l’Histoire du cinéma, car de l’avis de tous, cet acteur inqualifiable, qui ose tout, permet au public de voir le monde à travers ses yeux.
Ainsi, les personnages de Robert De Niro recherchent, provoquent la transgression car ils ont besoin d’être hors d’eux-mêmes pour retrouver leur être profond.
Connue pour sa fine et minutieuse observation psychologique des personnages, Robert De Niro est également reconnu pour son fort engagement dans ses divers rôles et son travail d’interprétation physique de ses personnages : il prend près de 30 kg et apprend à boxer pour son interprétation de Jake LaMotta dans « Raging Bull »; il apprend à jouer du saxophone pour « New York, New York »; il se prépare pour « Taxi Driver » en conduisant un taxi de nuit pendant plusieurs semaines pour ne citer que cela.
Dans ce sens, ses innombrables collaborations avec les plus grands réalisateurs de la planète comme Martin Scorsese, son vieil ami et complice dont il est devenu l’acteur fétiche, Francis Ford Coppola, Brian de Palma, Elia Kazan, Sergio Leone, Bernardo Bertolucci, Michael Cimino, Michael Mann ou encore Quentin Tarantino l’ont définitivement établi parmi les acteurs les plus célébrés et les plus reconnus dans le monde entier.
Acteur, réalisateur et producteur aux multiples talents, Robert De Niro a entamé sa carrière sous la direction de Brian De Palma avec un premier rôle fort remarqué dans « The wedding Party » en 1969, mais c’est dans « Mean Streets »(1973), sous l’impulsion de Martin Scorsese, que le talent de cette icône hollywoodienne apparaît au grand jour.
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En 1974, il remporta ainsi l’Oscar du meilleur second rôle pour son interprétation du jeune Vito Corleone dans « Le Parrain II » de Francis Ford Coppola, aux côtés d’un autre Seigneur du monde du Cinéma en l’occurrence Al Pacino.
Mais c’est l’indémodable « Taxi Driver » du grand Martin Scorsese (Palme d’or 1976) qui l’installe définitivement dans la Cour des grands et lui permet d’obtenir une nouvelle nomination aux Oscars. C’est de nouveau le cas en 1979 avec « Voyage au bout de l’enfer » de Michael Cimino.
En 1981, il obtient un nouvel Oscar et un Golden Globe pour son interprétation habitée du champion de boxe Jake La Motta dans « Raging Bull » de Martin Scorsese, avant que les sacres ne se suivent par la suite pour confirmer ce talent inestimable.
Parallèlement à sa riche carrière d’acteur avec une filmographie des plus impressionnantes, qui lui a valu de nombreuses récompenses et prix, Robert De Niro est aussi à la tête de Tribeca Productions et l’un des fondateurs du Tribeca Film Festival (New York).
Grand habitué du Maroc et de la ville de Marrakech, où il s’est rendu à plusieurs reprises, Robert De Niro a fait part de son amour à l’égard de ce pays légendaire et très accueillant.
« Même si je me suis rendu à Marrakech à de nombreuses reprises, je sens que je m’apprête à voir un autre visage de la ville. Un visage que j’ai toujours voulu découvrir », avait-déclaré. « Je suis très reconnaissant pour cette invitation et j’ai hâte de prendre part à ce grand Festival », avait-il ajouté.
Ce témoignage fort éloquent de cet amour et grande estime pour le Royaume a été très palpable lors du vibrant hommage qui lui a été rendu, samedi soir dans la cité ocre, en présence d’un aréopage de grandes vedettes nationales, arabes et internationales et d’un public enthousiasmé, dont certains chanceux ont pu le saluer de près ou se prendre en « selfie » avec lui avant qu’il ne foule le tapis rouge du Palais des Congrès pour assister à cette cérémonie d’hommage, au cours de laquelle il a salué avec une grande émotion bien visible, les larmes aux yeux, tout le monde, tout en exprimant sa grande joie pour « l’accueil chaleureux et la grande hospitalité » du peuple marocain.
Il a aussi exprimé ses vifs remerciements à SM le Roi Mohammed VI et à SAR le Prince Moulay Rachid, d’avoir établi des ponts de rapprochement culturel entre les pays, soulignant que le Festival international du Film de Marrakech constitue une des messes cinématographiques les plus importantes pour les communautés.
Avec ce grand hommage à une légende vivante du cinéma, qui a toujours soutenu que l’art ne connaît pas de racisme, n’exclut pas les gens, et célèbre la diversité des origines et des idées, loin de toute référence ethnique, religieuse ou politique, et qui a reçu en novembre 2016 la médaille présidentielle de la Liberté par l’ancien président américain Barack Obama, le Festival International du Film de Marrakech reste fidèle à sa vocation d’être un carrefour cinématographique incontournable, alliant notamment l’exigence de sa programmation, l’audace de ses découvertes, le professionnalisme de ses projections, le partage de sa passion, la chaleur de son public et la qualité des hommages rendus.